Louis-Philippe prend des mesures fortes après le débarquement de la Duchesse de Berry à Marseille
Louis-Philippe Ier (Paris, 1773/1850)Belle lettre de Louis-Philippe rédigée en pleine insurrection vendéenne fomentée par la duchesse de Berry
Il a lu les rapports de Marseille et condamne l'inaction des magistrats (Le 26 avril 1832, elle embarqua depuis l'Italie avec plusieurs partisans sur un bateau à vapeur et débarqua à côté de Marseille dans la nuit du 28 au ). "Je vois avec regret que les magistrats ne sentent pas la nécessité d'employer dans toute leur étendue, les moyens d'action que la loi leur attribue. Au lieu de cela, ils les restreignent & je dois avouer que je ne puis comprendre comment ils n'ordonnent pas des visites domiciliaires dans toute l'étendue de leur ressort & simultanément, car ils en ont le droit & la responsabilité effrayante qu'ils encourent, & à laquelle ils exposent tout le gouvernement, n'est pas moins grave que les dangers qu'ils font courir à la sûreté de l'État. Qui pourra jamais croire qu'en face des ordres positifs donnés à tous les fonctionnaires publics, en face de l'évidence qu'ils déclarent eux-mêmes, que Mme la Duchesse de Berri a débarqué en France, des magistrats (que d'ailleurs je crois bien intentionnés, quoique bien certainement la voix publique ne l'admettra pas) se refusent à prendre les mesures qui leur étaient prescrites, autant par la rigueur de leurs devoirs que par les ordres formels du Gouvernement ?". Louis-Philippe dénonce la «pusillanimité» des magistrats et s'indigne. "Et que penser de la dissertation du Procureur général par télégraphe sur l'obligation de relâcher l'équipage d'un bâtiment sarde qui s'est mis en hostilité manifeste avec le Gouvernement Français, au mépris de la paix qui subsiste entre les deux gouvernemens ? Si le gouvernement sarde voulait les réclamer, ce qu'il ne voudra pas, il faudrait qu'il épousât leur hostilité, & qu'il se mît en guerre avec nous, ce qu'alors nous devrions accepter. Mais je le répète, n'ayions pas peur des chimères, & croyés-moi, ordonnés sans hésitation, la détention de tout cet équipage [...]".
La duchesse de Berry avait tenté de prendre le pouvoir en 1832 en qualité de « régente ». Elle fut à l'origine des dernières insurrections vendéennes et chouannes. Le 17 mai elle arrive au château de la Preuille, à Saint-Hilaire-de-Loulay, en Vendée. Jusqu'au 30 juin, elle tentera en vain de soulever les départements de l'Ouest.
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