En plein insurrection vendéenne, Louis-Philippe organise la répression
Louis-Philippe Ier (Paris, 1773/1850)Très intéressante et sévère lettre de Louis-Philippe rédigée à la suite du soulèvement manqué, ourdi par la duchesse de Berry.
"J'ai à peine le tems de vous remercier de vos lettres. La mollesse & la timidité des agens sont notre colera (sic) politique. Il faut leur infuser force & célérité. Il est clair que l'insurrection vendéenne & chouanne, est manquée pour le moment, mais selon la vieille chanson, il ne suffit pas de la comprimer Il faut aussi l'anéantir, / Si vous ne fermés pas l'abyme, / L'abyme va / vous engloutir. Voilà les prisons de l'Ouest encombrées des nombreuses captures faites parmi les fauteurs de la guerre civile. Il faut que la répression de la Justice, soit aussi prompte & aussi efficace que l'a été celle des autorités militaires & civiles. Il faut rétablir vigoureusement la sureté dans les campagnes, renforcer la gendarmerie par des détachements de troupes & des colonnes mobiles. J'en écris au Maréchal, & je vous recommande aussi les visites domiciliaires & les recherches partout pour Mme la Dsse de Berri. C'est cela qui calmera l'agitation & détruira les espérances de ce parti".
La duchesse de Berry avait tenté de prendre le pouvoir en 1832 en qualité de « régente ». Elle fut à l'origine des dernières insurrections vendéennes et chouannes. Le 17 mai elle arrive au château de la Preuille, à Saint-Hilaire-de-Loulay, en Vendée. Jusqu'au 30 juin, elle tentera en vain de soulever les départements de l'Ouest.
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