REF: 12589

Appel à l’épuration de la Cour impériale de Rennes durant les Cent-jours

Type de document : Lettre et manuscrit

Nb documents : 2 - Nb pages : 6 pp. - Format : In-folio et in-plano

Lieu : [Rennes]

Date : 14 avril 1815

Destinataire : Napoléon

Etat : Bon

Description :

[Bretagne]. Ensemble composé d'une lettre de délation accompagnée d'un grand tableau manuscrit, adressés à l'Empereur.

L'auteur, qui souhaite rester anonyme, appelle à épurer la Cour impériale de Rennes de ses éléments royalistes ; il dresse un tableau nominatif  "de l'opinion politique des membres [...] d'après la conduite qu'ils ont tenue, depuis le 31 mars 1814 jusqu'au retour de l'empereur à Paris."

Le long courrier commence par ces mots édifiants : "Votre cour impériale de Rennes a besoin d'être épurée ; il s'y trouve des membres gangrénés de Royalisme, et vous avez pour premier Président et pour Procureur général deux hommes au dessous de leurs fonctions. Le premier président est nul ; une hémiplégie le fige depuis plus de quatre ans dans sa chambre [...]. Le procureur général est un être faible et méticuleux [...]".

Le tableau qui l'accompagne (41,5 x 32 cm, recto-verso) recensant méticuleusement les noms d'une cinquantaine d'hommes incriminés (Desbois, Malherbe, Costard, Dupont des Loges, etc.), avec leurs fonctions, leur opinion (nulle, royaliste, royaliste enragé, équivoque, attaché à l'empereur, etc.) et la relation des "faits particuliers à l'appui".

Exemple : "Feval / Conseiller nommé par le Roi / Royaliste / Cette opinion est d'autant plus étrange  qu'il n'est pas noble et qu'il doit toutes les fonctions qu'il a remplies à la générosité de l'Empereur : il était assesseur de la cour prévôtale, lorqu'au mois d'avril 1814, elle été supprimée ; il a couru à Paris porteur de lettres de recommandation de nobles et de chefs de chouans avec lesquels il était en relation ; et il est parvenu à faire donner la retraite à M. Maussion, conseiller, et à se revêtir de cette place. Il est intrigant, il ne manque pas de moyens, il se rattachera au gouvernement actuel, s'il y est employé".

Encre brune sur feuillets doubles de beau papier vergé filigrané (armes).

Vendu