REF: 11734

Belle correspondance de Montlosier à la Maréchale Lannes.

François Dominique de Reynaud de Montlosier (Clermont-Ferrand, 1755/1838)
Député aux États généraux, il défend la monarchie et ses privilèges avec acharnement, et doit s'exiler en Angleterre où il entre au service de Bonaparte.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 8 - Nb pages : 21 pp. - Format : In-4

Lieu : Randane (Puy-de-Dôme)

Date : 1825-1831

Destinataire : La maréchale Lannes, Louise de Guéhéneuc, duchesse de Montebello

Etat : bon

Description :

8 lettres autographes signées de François-Dominique de Reynaud, comte de Montlosier (1755-1838), adressées à la maréchale Lannes.

Belle et longue correspondance amicale de fin de vie, écrite de sa demeure auvergnate de Randane. « En ce moment, voilà que l’homme de la solitude doit quitter sa terre sauvage pour aller se rejeter (ce sera pour peu de jour à ce qu’il espère) au milieu du tumulte des affaires et de la capitale […]. Quoi qu’il en soit, vous voici en ce moment en présence de l’océan qui s’est chargé de conduire votre fils au Pérou, au Mexique, au Chili. Pour moi qui ai fini mes voyages et qui suis presque sur le point de terminer le grand voyage de la vie, je suis fixement à Randane. J’ai réussi à donner à mon fils un peu de pain. Actuellement je m’occupe à lui donner de l’eau à boire. J’ai fait fabriquer au devant de la baraque que vous me connaissez une spacieuse citerne. Elle servira à l’irrigation d’un de mes nouveaux prés. Madame la Duchesse, vous avez une élégante et charmante habitation à Sainte-Adresse. Si vous en vouliez une toute simple, toute rustique, analogue à ces montagnes, j’aurais un emplacement charmant à vous destiner ici et à vous offrir […]. Dans mon ouvrage des Mystères  de la vie humaine, j’ai dit qu’au milieu de beaucoup de monde, on pouvait être réellement dans la solitude ; quelquefois j’ai pu le croire de vous. Je n’ai connu personne qui eut plus de moyens d’être heureuse et qui méritât plus de l’être. Je soupçonne que vous ne l’êtes pas […] ».

Encre brune sur feuillets doubles de papier vergé filigrané. Adresses au verso des seconds feuillets avec marques postales et cachets parfois conservés.

Vendu