REF: 14180

Très rare calendrier anticlérical pré-révolutionnaire, avec son édit de censure

Sylvain Maréchal (Paris, 1750/1803)
Écrivain et pamphlétaire français. Il est l'un des athéistes les plus fervents sous la Révolution. Il est compagnon de Gracchus Babeuf, révolutionnaire français précurseur du communisme. Il est franc-maçon (loge La Céleste amitié).

Type de document : imprimés

Nb documents : 2 - Nb pages : 7 pp in-4 + 2 pp. in-4 oblong - Format : In-4

Lieu : Chez Sylvain Maréchal. Paris, N. H. Nyon

Date : 1788

Destinataire : Sans

Etat : Bon

Description :

Très rare exemplaire de l'Almanach des Honnêtes Gens, accompagné de son édit de censure.

Sylvain Maréchal (écrivain et pamphlétaire français, fut un militant républicain passionné et ardent défenseur de l’égalité sociale. Surnommé « l’homme sans Dieu », il fut l’un des plus fervents partisans de l’athéisme durant la Révolution : il militait pour la disparition des prêtres et des Églises.

En 1788, il fit paraître le présent Almanach des Honnêtes Gens, en rejet du calendrier grégorien, portant la date de "L'an premier du règne de la Raison". Il a ainsi substitué aux saints catholiques, des personnages célèbres "humanistes", annonçant ainsi le futur calendrier révolutionnaire. Seront nouvellement fêtés, par exemple : le 20 février "Voltaire" ; 6 mars "Michel-Ange" ; le 25 mars "Newton" ; le 28 avril "Shakespeare" ; le 8 mai "C. Colomb" ; le 23 mai "Linné" ; le 19 juin "Pascal" ; le 29 juin "Rubens" ; le 2 juillet "J. J. Rousseau" ; le 7 septembre "Buffon" ; le 28 octobre "Locke" ; le 24 novembre "Spinoza" ; etc.

Il précise avec ironie, dans le texte imprimé, sous son calendrier : "L'Almanach des Honnêtes-gens pourra être consulté également par le catholique & le protestant, le luthérien & l'anglican, le chrétien & le mahométan, l'idolâtre & l'hébraïsant".

Le calendrier est accompagné de son décret de condamnation : "Arrêt de la Cour de Parlement qui condamne un Imprimé, sans nom d'Imprimeur, ayant pour titre : Almanach des honnêtes Gens, à être lacéré & brûlé, par l'exécuteur de la haute-justice, dans la Cour du Palais, au pied du grand escalier d'icelui [...]".

Pour ce calendrier, Maréchal fut condamné à trois mois de prison, à Saint-Lazare. Son Almanach, lui, devra être "lacéré & brûlé" par le Parlement. À sa sortie de prison, il continua son combat, mais sous couvert d'anonymat.

Tranches rouge pour l'Arrêt.

1500,00

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