REF: 9360

Rare manuscrit de physiognomonie de la fin du XVIIIe.

Type de document : manuscrit et lettre autographes signés

Nb documents : 2 - Nb pages : 2 + 8 - Format : in-4 et grand in-folio

Lieu : Marseille

Date : 26/02/1799

Destinataire : probablement adressé à un membre de l’Institut

Etat : bon

Description :

Rare manuscrit contemporain des théories de Lavater, intitulé : Précis sur la science de la Physionomie, signé « Goulin médecin » [peut-être Jean Goulin (Reims 1728 / 30 avril 1799), médecin], accompagné d'une lettre. L'auteur développe ses travaux, qu'il souhaite soumettre aux membres de l'Institut. Selon lui, la science de la physionomie, telle qu'il la développe, permettra de connaître les capacités intellectuelles, physiques et physiologiques de chaque être humain et l'on pourra ainsi le doter du meilleur métier, lui procurer les meilleurs remèdes, pour le plus grand bien de la société. L'auteur se situe dans la lignée de Lavater mais prétend aller au-delà et prolonger ses travaux. « Lavater, Hippocrate et tous les écrivains distingués, n'ont fait, n'ont dit, n'ont écrit que ce qu'ils pensoient. D'ailleurs s'ils avoient trouvé quelque fait qui prouva le contraire de ce qu'ils avoient écrit, ils ne l'auroient pas cité pour n'avoir pas la honte de se dédire de ce qu'ils avoient avancé, mais ils n'ont pu écrire ce qu'ils ne savoient pas [...] ». Ses travaux l'ont conduit à généraliser cette science aux animaux, permettant ainsi d'étudier les rapports entres « les hommes, les monstres et tous les animaux en général comme en particulier, dans leur état de santé, dans celui de leurs maladies, dans leur action réaction, leurs fonctions, leurs facultés, leurs propriétés, leur instinct, ainsi que la variation de chacun de leur sens, de chacune de leur sensation, pour maintenir l'ordre, l'harmonie et l'équilibre dans chaque corps, enfin toutes les qualités pendant la vie et après la mort. En un mot, l'homme étant l'alphabet de la nature, lorsqu'on connoitra parfaitement la nature de l'homme, on connoitra bientôt la nature de toutes les merveilles qui sont dans l'univers ». Persuadé d'avoir travaillé au service de l'humanité, il conclut : « Si la science de la physionomie est goutée après que je l'aurai transmise intacte par la démonstration, je me ferai un devoir de contribuer à en faire retirer tous les avantages dont elle est susceptible en mettant en avant toutes les autres découvertes que j'ai faites. Je m'en trouverai très heureux d'avoir employé mes veillées et mes travaux pour le bonheur de la société, de mes concitoyens et du genre humain ».

La lettre est datée du 8 ventôse en 7. D'une écriture dense.

Vendu