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Deux longues lettres de Jacques Copeau à Madeleine Renaud-Thévenet

Jacques Copeau (Paris, 1879/1949)
Personnage influent du milieu théâtral de la première moitié du XXe siècle, il participe à la création de la NRF, et fonde, en 1913, le Théâtre du Vieux-Colombier.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 6 - Format : In-4

Lieu : [Paris] et Morteuil (Saône-et-Loire)

Date : juin 1921 - décembre 1924

Destinataire : "Ma chère Renaud" [Madeleine Renaud-Thévenet (1886-1963), comédienne belge]

Etat : bon

Description :

Longues lettres de Jacques Copeau expliquant à Madeleine Renaud-Thévenet les raisons pour lesquelles il ne désire pas la garder au sein de la compagnie du Vieux colombier.

"[...] Au cours de ces deux saisons passées, si je ne vous ai pas distribuée, c'est que je n'en ai pas eu l'occasion. A la fin de la saison dernière, après la petite réalisation que vous avez donnée, j'ai eu la joie de croire discerner en vous une heureuse aptitude à la mimique et à la farce. Or, au cours de la présente année, cette aptitude n'a plus donné signe de vie. Au lieu de vous voir de mieux en mieux, je vous ai vue de moins en moins. Vous ne m'avez donné de vous-même aucun indice. Dès que je distinguais en vous une qualité, une aptitude, et que je vous en faisais part, vous sembliez au contraire vous rétracter. Une fois vous m'avez dit que le besoin le plus profond que vous sentiez était celui de ne pas parler ; une autre fois que vous aviez la passion de la pantomime. Or, durant tout l'hiver, vous ne m'avez pas fourni le point de départ sur lequel je ne demandais qu'à vous faire démarrer [...]. Et cependant, depuis deux ans je vous observe avec vigilance, avec une bonne volonté et une bonne foi que vous ne sauriez mettre en doute, il me semble, je suis même certain, que j'aurais dû surprendre l'orientation de votre personnalité. Enfin, que ce soit ma faute ou la vôtre, je ne suis pas plus fixé aujourd'hui sur ce que vous pouvez faire que je ne l'étais le premier jour. Alors, vraiment, je ne peux pas engager une nouvelle saison dans ces conditions-là [...]".

Dans la seconde lettre, il accepte de faire une lecture lors de son passage à Bruxelles.

Il est joint une lettre dactylographiée signée à la même (1937, au sujet d'une représentation à la Comédie française) + 2 lettres d'un secrétaire du Vieux colombier à la même.

L'une à en-tête du Vieux colombier.

Vendu