REF: 8162

Saliceti fait consulter Mme Bonaparte pour connaître les vues de Joseph.

Christophe Saliceti (Saliceto, 1757/1809)
Constituant et conventionnel corse, proche de Robespierre et des Bonaparte.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 - Format : In-4

Lieu : Gènes

Date : 14/11/1802

Destinataire : "mon cher Arighi" [Jean-Marie Arrighi (1751/1842), conventionnel corse].

Etat : bon

Description :

Belle lettre de Saliceti sur les affaires de la famille Bonaparte et son action en Italie. "Quoique tu ne m'aies pas dit, mon cher Arighi, si tu as fait remettre à Joseph la lettre que je t'ai adressé le 23 du mois dernier, je présume que tu n'y auras pas manqué. Elle était relative à l'acquisition d'un bien que la famille Cambioso possède dans les environs de Morfontaine, et que Joseph voudrait faire. Je n'ai pas encore reçu de réponse. Mrs Cambioso voudraient savoir à quoi s'en tenir. Je te prie de sonder un peu indirectement Mad. Bonaparte la mère, ou bien l'archevêque de Lyon [le cardinal Fesch] pour savoir s'ils connaissent à cet égard la détermination de Joseph, sans pourtant leur dire que je t'ai écrit pour cet objet. Fais remettre la lettre ci-jointe à mad. Debré. Elle en contient une pour Caroline. Il est temps qu'elle commence à prendre du goût pour l'ordre, ainsi il ne faut pas que tu lui donnes de l'argent [...]. A l'heure qu'il est je pense que Féréri aura été reçu par le 1er Consul en sa qualité de ministre de la Ligurie. C'est un homme de bien, qui faira son devoir, sans se mêle d'aucune intrigue. Je m'attendais bien au mécontentement de ses prédécesseurs. J'ignore s'ils sont fondés à se plaindre du ministre Talleyrand. Quant à moi je sais que j'en ai fait pour eux plus qu'ils ne méritaient [...]. Dans tous les cas, je ne crains les murmures d'aucun parti, je ne me suis livré à aucun, et j'ose me flatter que ma conduite, la tranquillité qui règne dans toute la république, l'organisation qui s'achève paisiblement malgré les entraves de tout genre que l'on a cherché d'y mettre, répondent d'avance à tout ce qu'on pourrait dire sur mon compte. Dans le courant de cet hiver, ma besogne sera terminée, et j'espère que le 1er Consul ne me laissera pas ici. Dans tous les cas, qu'on me place ailleurs ou non, au printemps, je quitterai Gènes et la légation [...]». Il adresse son amitié aux Arrighi père et fils [Hyacinthe Arrighi de Casanova (1748/1819), député corse et cousin de Mme mère ; et son fils Jean-Thomas (1778/1853), général d'Empire], ainsi qu'à Massena, et évoque sa santé précaire.

Datée du 23 brumaire an 11. Annotations au crayon.

Vendu