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REF: 6837

Manuscrit d’un long article de Clemenceau sur la visite du Tsar Nicolas II.

Georges Clemenceau (Mouilleron-en-Pareds, 1841/1929)
Homme politique. Il est l'un des grands artisans de la victoire de 1918. Elu à l'Académie française en 1920.

Type de document : manuscrit autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 9 - Format : In-4

Lieu : Sans

Date : 26/09/1901

Destinataire : Sans

Etat : bon

Description :

Manuscrit d'un article de Clemenceau paru dans la Dépêche [de Toulouse, le 26 septembre 1901 (coupure jointe)], intitulé : Les Nationalistes et "l'Alliance", sur la visite du Tsar à Compiègne et la complicité des monarchistes et nationalistes français avec la Russie impériale. Clemenceau évoque avec dérision les fêtes de Compiègne, et espère qu'un jour on recevra un potentat en "noble simplicité républicaine". Cependant la visite du Tsar a des répercussions sur la politique intérieure, déjà troublée par l'agitation monarchiste : l'ancien ambassadeur russe, M. de Mohrenheim, a encouragé cette agitation ; et Clemenceau blâme les nationalistes d'avoir rejeté le ministre de la Guerre, le général André, qui ne se prêtait pas aux entreprises antirépublicaines. Il raille deux «chefs d'emploi» de la droite : le cardinal Langénieux, et M. Dausset, président du conseil municipal de Paris, suppôts des congrégations romaines. Or «toutes ces tentatives de s'approprier Nicolas II pour en faire un instrument de combat contre le gouvernement républicain, sont autant de traits d'une suspension d'armes généreusement consentie, sous le nom de "Trêve du Tsar" par la troupe de la monarchie. Ce qui a particulièrement caractérisé cet "armistice imposé par le patriotisme devant l'étranger", c'est que jamais les ministres républicains n'ont reçu tant d'injures», notamment le général André, traité de "canaille" lors d'un banquet officiel. Clemenceau s'amuse de constater que depuis qu'ils ont renoncé à «l'espoir de faire de Nicolas II un outil de restauration monarchique en France, quelques-uns de nos cléricaux les plus caractérisés ont vu se refroidir outre mesure leur enthousiasme d'antan pour l'alliance franco-russe [...]».

Nombreuses ratures et corrections.

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