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Daniel Anselme présente à Jean-Paul Sartre plusieurs personnalités communistes italiennes

Daniel Anselme (Paris, 1927/1989)
Romancier et journaliste communiste, fondateur des « Cahiers de Mai » (1968-1974).

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 4 - Format : in-4 et in-16

Lieu : [Rome]

Date : 14/07/1954

Destinataire : Jean-Paul Sartre (1905/1980), philosophe et écrivain

Etat : pliures

Description :

De séjour à Rome, Daniel Anselme invite Jean-Paul Sartre à dîner en compagnie des hommes de lettres italiens Antonello Trombadori, Carlo Salinari, directeurs de la revue Il Contemporaneo fondée 4 mois plus tôt. C'est dans cette revue culturelle financée par le parti communiste que Daniel Anselme donnera une interview en août 1954. « Cher Jean-Paul Sartre, mes amis du Contemporaneo m'ont demandé de vous inviter à aller diner demain soir hors de Rome, au bord de la mer. Ils veulent vous montrer un endroit charmant ainsi que la « nouvelle route » côtière – je ne sais pas de quoi il s'agit mais ce serait certainement une soirée agréable. Il y aurait avec nous les deux directeurs du Contemporaneo, le critique d'art Antonello Trombadori et le critique littéraire Carlo Salinari, et deux personnages tout à fait exceptionnels, le député Giancarlo Pajetta, membre du bureau politique du parti communiste, qui est sans doute le dirigeant communiste le plus spirituel que je connaisse, et Mario Alicata, député de Calabre, qui vous racontera, si vous le pressez un peu, les deux duels à l'épée qu'il vient d'avoir à Naples – avec l'autorisation du secrétariat du parti. Je leurs ai dit que vous preniez ici des vacances, et ils ont promis de respecter la trêve ; c'était d'ailleurs inutile car ils n'ennuient jamais. » Cette lettre a été adressée à Sartre le 14 juillet 1954 alors que l'Humanité publiait le même jour un entretien avec Sartre dans lequel, de retour d'URSS, il affirmait que « le liberté de critique est totale en URSS » [Il reviendra sur cette affirmation vingt ans plus tard]. Dans un second billet, Daniel Anselme, qui ne parvient pas à joindre Sartre, lui demande de lui laisser un message à son hôtel. « J'ai essayé de vous téléphoner toute la matinée, mais le numéro n'a cessé d'être occupé. Si jamais je n'arrivais par à vous joindre cet après-midi, pouvez-vous laisser un message pour moi à votre hôtel ? »

Enveloppe jointe.

300,00

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