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REF: 9352

Belle correspondance de Mendès-France à d’Astier de La Vigerie.

Pierre Mendès-France (Paris, 1907/1982)
Homme politique.

Type de document : lettres dactylographiées signées

Nb documents : 7 - Nb pages : 7 pp. 1/2 - Format : In-4

Lieu : Paris et Louviers

Date : 1948 et 1964-1969

Destinataire : Emmanuel d'Astier de La Vigerie (1900/1969), résistant et journaliste.

Etat : pliures

Description :

L'ACTION A ALGER PENDANT LA RESISTANCE, LES DIVERGENCES POLITIQUES AVEC D'ASTIER ET LA 5EME REPUBLIQUE. Mendès-France ayant appris qu'il avait été mis en cause par d'Astier de La Vigerie lors d'un procès sur des transferts de fonds à Alger pendant la guerre [PMF avait été nommé par De Gaulle, commissaire aux Finances dans le Comité français de la Libération nationale], il répond point par point. « 1°/ Je ne faisais pas partie du Comité d'action en France lors du Gouvernement d'Alger. J'ai seulement été appelé à y siéger lorsque des questions financières y étaient discutées [...]. 3°/ Par contre, je me souviens fort bien avoir participé à diverses délibérations au cours desquelles il a été décidé que l'on demanderait à des comptables publics de faire régulièrement des avances aux représentants du Gouvernement d'Alger durant la période aigüe de la Libération ; dans les mêmes conditions, nous avons mis sur pied un système d'emprunt en mettant en circulation en France des bons du Trésor du Gouvernement d'Alger [...] ». Les deux hommes poursuivent leur correspondance sur des considérations politiques, évoquant leurs publications respectives, et s'expliquant sur leurs divergences de point de vue. « Mais je tiens dès maintenant à démentir, une fois de plus, avoir prononcé la phrase « Je suis l'homme de Sedan ». Ce que j'ai dit, c'est que la 5ème République ne se terminerait pas par des voies paisibles et institutionnelles, qu'elle conduirait le pays à des tensions, à des divisions, à des antagonismes qui pourraient conduire à des conflits aigus. Je continue à le redouter. Cela ne signifie pas que je serai, ce jour là, ce que vous appelez « l'homme de Sedan ». Il y faudra probablement une personne d'un tout autre type que moi [...] ». Et d'Astier de répondre. « Ces affirmations ne changent en rien l'estime que j'ai pour votre action politique et votre courage politique depuis que nous nous connaissons, c'est à dire depuis Alger. Elle ne changent en rien une amitié qui s'éprouve mal quand on se voit trop rarement [...] ».

En-têtes à son nom ou de l’Assemblée nationale. Avec deux doubles de réponse de d’Astier (2 pages in-4). Joint une carte de deuil de Mendès-France avec 3 lignes autographes.

Vendu