REF: 3030

Après Aïda, Ernest Reyer part pour la Haute-Egypte.

Ernest Reyer (Marseille, 1823/1909)
Compositeur d'opéras et critique musical.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 - Format : In-12

Lieu : Le Caire, New-hôtel

Date : 01/01/1872

Destinataire : Sans

Etat : très bon

Description :

Après avoir assisté à la création d'Aïda, au Caire, le 24 décembre 1871, Reyer en rédige la critique. «Je termine à l'instant mon feuilleton sur Aïda et suis délivré d'un grand poids». [il était, à cette époque, feuilletoniste musical au Journal des Débats]. Il peut désormais se consacrer au voyage qu'il projette dans la Haute Egypte et regrette l'européennisation de la capitale égyptienne. «J'ai besoin de voir une partie de l'Orient où n'ait pas pénétré encore la civilisation européenne. Pauvre Caire qu'en a-t-on fait ? De mes fenêtres je puis contempler, là où était jadis cette place si pittoresque de l'Esbekié, le square des Batignolles entre le boulevard du prince Eugène et l'avenue de La Motte-Piquet. Les tombeaux des califes tombent en ruine ; dans dix ans la mosquée Sidi-Hassan n'existera plus. Tenez, pendant que je vous écris, la musique militaire de Son Altesse placée dans un kiosque au milieu du square, comme à Bade, exécute le galop d'Orphée aux enfers. Toutes mes tentatives pour pénétrer dans un harem ont été vaines ; comme pêche de consolation, le khédive m'a nommé officier de je ne sais quel ordre turc et on prépare, en ce moment, mon parchemin [...]».

250,00

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