REF: 13839

Très belle lettre de Marie Nodier à Laurent-Pichat, accompagnée d’un sonnet inédit

Marie Nodier-Mennessier (Quintigny, 1810/1893)
Fille de l'écrivain et académicien Charles Nodier. Muse du Cenacle de l'Arsenal, lieu de rendez-vous dominical des Romantiques, tenu par son père.

Type de document : lettre autographe signée et manuscrit autographe signé

Nb documents : 2 - Nb pages : 3 pp. 1/2 - Format : In-8

Lieu : S.l.

Date : S.d. [un peu après 1860]

Destinataire : Léon Laurent-Pichat (1823-1886)

Etat : Bon

Description :

Très belle lettre de Marie Mennessier Nodier adressée à Léon Laurent-Pichat, empreinte de tristesse.

La fille de Charles Nodier y évoque l'absence, la résignation et l'amitié.

"Est-ce vous qi me délaissez, mon ami d'autrefois, ou bien est-ce moi qui vous abandonne? [...]. Ce que je sens c'est le vide de votre amitié disparue au milieu des douleurs innombrables que Dieu m'inflige, c'est votre vie et c'est la mienne devenues tout d'un coup étrangères l'une à l'autre, dans un moment où j'avais si grand besoin de vous et où je ne suis pas assez sûre que vous n'aviez pas un peu besoin de moi [...]. L'absence muette ressemble peut-être assez à la mort pour qu'il s'y trompe. [...] L'autre jour j'ai découvert, ou plutôt une de mes filles, la petite voie lactée qui éclaire ma nuit, a découvert dans une gare de chemin de fer un beau livre de vous que je n'avais pas lu - Gaston [...]". Marie Nodier décrit finement sa lecture, réclame une photo de son correspondant, etc. Elle termine son courrier par ces mots "je ne changerai pas. Ce n'est pas pour vous que je vous aime, et beaucoup je vous assure, c'est pour moi. Votre vieille amie".

Est joint un sonnet manifestement inédit, à lui dédié, dont le début semble inspiré de Lamartine : "Dans ce calice amer qu'on appelle la vie / on trouve en cherchant bien quelques gouttes de miel / un mauvais jour s'efface aux splendeurs d'un beau ciel ; / par le tranquille oubli la douleur est suivie [...]".

Gaston, de Laurent-Pichat, avait paru chez Hachette & Cie, à Paris en 1860.

 

Encre brune sur feuillet double de papier de deuil.

Vendu