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Superbe lettre d’Amour d’Edith Piaf à Yves Montand

Édith Piaf (Gassion dite) (Paris, 1915/1963)
Célèbre chanteuse française.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-4

Lieu : Lausanne (Suisse)

Date : 3 février [mars] 1946

Destinataire : [Yves Montand]

Etat : tachée sur un côté

Description :

"Mon adoré,

Oh que je m'ennuie après toi, je ne pensais pas que ce serait aussi dur de vivre sans toi, mais heureusement les jours approchent et... tiens toi bien, le 16 à 10 heures du soir je serai à Paris, j'annule tout après Genève, j'ai dit à Mézière qu'il dise que je suis malade, j'ai vraiment trop envie de rentrer, de te voir, de me réfugier dans tes bras, d'embrasser ta belle bouche, de regarder tes yeux, d'entendre ta voix, de voir ta sale petite gueule que j'aime plus que tout. Je n'ai pas eu de lettre de toi aujourd'hui, j'en suis très triste, peut-être étais-tu trop fatigué? Ou bien l'avion n'est pas parti, car il fait un temps de chien ici, enfin ça n'empêche pas que je suis triste quand je ne reçois rien de toi! As-tu vu Dédie? Qu'en penses-tu? Que dois-je faire? Ah je ne sais plus, je voudrais que pour une fois tu prennes la responsabilité de mes actes, elle me possède à chaque fois quand je la vois, et toi aussi elle te possède, alors quoi faire? Essayons encore une fois, nous verrons bien pas? Ah je t'aime tu sais, on m'a fait voir le journal où tu dis que je suis la femme de ta vie, ma petite mère chérie [...] tout beau lui sur la photo, et pis l'aimerais [....] elle vous savez, l'était aussi l'homme de sa vie rien qu'à elle, l'aimais, l'aimais, l'aimais. Vivement le 16, remarque il n'y a plus que  13 jours quand tu recevras ma lettre, il n'y aura plus que 12 ou 11 jours, ah je vais surement m'évanouir quand je vais te voir, tu parles un long mois sans te voir, c'est vraiment trop long. Le consul est revenu ce soir avec sa femme une marquise et une comtesse, oui monsieur, votre [...] elle est très demandée. J'ai envie qu'au mois de novembre, après nos deux rentrées à l'Etoile, nous partions tous les deux avec le bel indifférent ton tour et le mien, ça ferait un drôle de spectacle, Robert nous accompagnerait et j'aurai 2 ou trois morceaux classiques, Malar, et à l'entracte en fond sonore Boniface jourait nos chansons en imitations d'orgue, qu'en penses-tu? Mon amour, je ne vis que dans le bonheur de te voir, en attendant, je me mets tout contre toi et je t'embrasse partout jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Ta petite femme qui t'aime comme une folle".

Vendu