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Michel Déon ou le bonheur d’être père.

Michel Déon (Paris, 1919/0)
Romancier, l'un des Hussards, membre de l'Académie française.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 2 pp. - Format : In-4

Lieu : Lough Cutra (Irlande) et Paris

Date : 26 janvier et 9 mai 1971

Destinataire : Sans

Etat : Bon

Description :

Michel Déon partage son temps entre l'Irlande et la Grèce.

"Votre lettre m'a ému. J'ai souvent lu des chroniques de vous dans Combat ou Le Figaro, mais j'ignorais que vous fussiez la mère de ce grand garçon qui fut mon condisciple au lycée de Nice voilà bien des années. Je ne l'ai pas oublié, et parfois, quand je retrouve la vieille photo de la classe, je songe à l'ami qu'il aurait pu être si la mort ne l'avait pas pris si tôt. Oui, cela a dû vous paraître étrange de lire cette petite phrase sur lui, trente cinq ans après! Un de ces moments où un écrivain se parle à lui-même. Il faut croire que ce n'est pas toujours dans le vide". Il serait très heureux de la rencontrer mais il vit peu à Paris. "Nous nous partageons entre l'Irlande et la Grèce". Mais en avril il sera là car sa petite fille, qui a 7 ans "(je suis un vieux célibataire qui s'est marié tard)" sera opérée d'une affection cardiaque. "Quand je serai rassuré sur son état, je pourrai donner un peu de temps à l'amitié". Quelques semaines plus tard, il donne des nouvelles de sa fille. "Ma petite fille va bien. Elle a été opérée il y a plus d'un mois et maintenant elle est avec nous, et mercredi je l'emmène en Grèce où nous restons jusqu'à la fin septembre, sûrs d'oublier là bas les angoisses de ces dernières semaines. J'ai été un père tardif, et comme cela arrive souvent très émerveillé de ce qui m'arrivait. J'aurais dû me raisonner et je n'ai pas toujours su le faire. Mais maintenant, nous sommes heureux, ma femme et moi, comme nous ne l'avons jamais été [...]".

Stylo à bille bleu, un feuillet filigrané.

Vendu