REF: 13500

Longue lettre de l’abbé défroqué Alphonse de Simiane, calomnié, peu avant sa mort en 1680

Alphonse de Simiane (1629/1681)
Homme d'Église français. Abbé du prieuré bénédictin de Saint-Firmin, érudit et mondain, il fréquentait les cercles lettrés de Grenoble et les milieux libertins, ce qui lui attira les foudres de l'intraitable évêque de Grenoble, Etienne Le Camus, qui le fit emprisonner à l'arsenal de Grenoble, puis exiler à Paris, au sein du séminaire Saint-Magloire (en 1680), où il mourut peu après dans des circonstances mystérieuses.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 8 pp. - Format : In-4

Lieu : Paris

Date : 16 juillet 1680

Destinataire : Sans

Etat : Papier roussi

Description :

Alphonse de Simiane (1629-1681), abbé du prieuré bénédictin de Saint-Firmin. Lettré et défroqué, il s'attira les foudres de l'évêque de Grenoble, Etienne Le Camus, qui le fit emprisonner à l'arsenal de Grenoble, puis exiler à Paris, au sein du séminaire Saint-Magloire (en 1680), où il mourut la même anne dans des circonstances mystérieuses.

Très longue et rare lettre sur sa situation, dénonçant les rumeurs menées contre lui par l'évêque de Grenoble par l'intermédiaire de l'abbé de l'Escot « qui m'est venu voir deux fois aux Bons Enfans avant que s'en retourner en Dauphiné [...] bien faire sa cour à Monsieur de Grenoble [...] ». Il expose la manière dont il est installé à Saint-Magloire, les visites qu'on lui fait, et réfute toutes les rumeurs qui circulent sur son sort, répandues par l'évêque de Grenoble et son suppôt l'abbé de l'Escot, dénonçant au contraire ses détracteurs. « Il est de notoriété publique à Grenoble que cet abbé a toujours paru s'occuper sérieusement de mille choses puériles et frivoles, ce qui est la marque infaillible d'un esprit borné et incapable de toute élévation. Nous l'avons veu mille fois exercer une critique impitoyable sur le meschant air dont il prétendoit qu'une femme estoit mise ; tomber dans une espèce de convulsion en voyant un ruban rattaché d'une certaine manière, et prest à s'écrier ô siècle ô moeurs si l'on n'estoit pas tout à fait à la mode [...] ».

Encre brune sur feuillets double de papier vergé filigrané.

800,00

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