Lettres et manuscrits du fou littéraire Paulin Gagne sur l’Unitéide et autres textes
Paulin Gagne (Montoison , 1808 /1876)Le fou littéraire Paulin Gagne envoie L'Unitéide, son poème de 25 000 vers en 60 actes, et prie son correspondant d'en dire, ne serait-ce qu'un seul mot, dans son journal. Son second courrier annonce la même oeuvre mais "complétée de vingt mille vers et onze chants" avec la même requête.
Suivent deux manuscrits de sa main (7 pp. in-8), adressés au directeur du Novelliste de l'Yonne, intitulés "Les Leviers tout puissants des chants de l'unité" et "La récompense nationale du Salut" avec de longs extraits. Il y évoque également ses oeuvres La Guerriade, L'Archi-monarqueïde, Le Calvaire des rois ou Le Congrès sauveur.
Courriers signés Gagne "rédacteur en chef du Théâtre du monde" [journal qu'il avait fondé avec sa femme Élise Moreau de Rus] ou "Gagne Christ de la patrie pour laquelle il s'est ruiné" ou "avocat".
Paulin Gagne fut classé parmi les fous littéraires recensés par Pierre Brunet, Raymond Queneau et André Blavier. C'est-à-dire, un individu qui publie en toute bonne foi un texte et n'obtient en général aucune reconnaissance et ne suscite aucun adepte, restant de ce fait inconnu et singulier dans le champ littéraire. Ses œuvres sont assimilées à une forme de délire.
Dans son Histoire Littéraire des fous, Octave Delepierre disait de L'Unitéide que c'est "la plus bizarre agglomération de noms fantastiques et de vers saugrenus que puisse inventer le cerveau humain".
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