REF: 14080

Lettre amère de la cantatrice Caroline Branchu à sa fille Paméla

Caroline Branchu (Paris, 1778/1850)
Soprano, première cantatrice de la chambre et la chapelle de Napoléon; elle serait devenue sa maîtresse.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-8

Lieu : Sans

Date : 18/09/1847

Destinataire : sa fille Paméla

Etat : bon

Description :

Après avoir reçu une lettre de sa fille Paméla, Caroline Branchu tient à mettre les choses au point.

"Dans ta dernière lettre, reçue le 14, tu me demandes, chère Paméla : quelles idées t'a-t-on mis dans la tête? Quelle est cette femme qui doit, et me fait du mal? Enfin, nous nous expliquerons quand je serai à Paris!...

Tu verras que c'est toi même par les phrases que je vais copier dans ta lettre du 3 septembre, elles t'expliqueront mieux que moi ce qui m'a fait répondre ainsi que je l'ai fait, voilà :". Elle copie les 4 phrases qui l'ont chagrinées et poursuit.

"Que Dieu m'accorde la grâce que tu n'aies jamais à te plaindre de la noire méchanceté de ces femmes dont je suis la victime. Je ne demande jamais à Dieu la punition de ceux qui ont empoisonné mon existence, et pourtant ils sont toujours punis tôt ou tard, c'est peut-être pour cette raison".

Pour sa fête , elle lui a fait parvenir une bourse accompagnée d'une lettre, mais n'a reçu aucun remerciement en retour. "Notre bonne Augustine m'en a accusé réception, ainsi ces deux objets sont à Londres, et si elle les a oubliés, fais y lui penser en l'embrassant tendrement de ma part ainsi que mon bien aimé fils! Ce qui me fait croire que tu n'as rien eu c'est que tu ne m'en parles dans aucune de tes deux lettres de Masseveaux. J'espère que tu as laissé : Chimène, ses enfants et le bon Jean en bonne santé! C'est lui qui m'a dit que tu étais retournée à Londres.

Je viens de faire une neuvaine à la Vierge notre bonne et si tendre mère, j'ai dit cette neuvaine pendant l'octave de sa conception, pour ta santé, ta réussite, la prospérité de tes affaires ; et qu'elle t'obtienne courage et bonheur inaltérable ; on en a si grand besoin dans cette vie déchirante continuellement!

Un bon baiser idéal, amour et bénédiction de la mère et amie sincère". Elle signe "C. Branchu" et ajoute : "cette âme là est toujours forte et rien ne peut l'altérer".

[Paméla, qui vivait à Londres avec sa compagne, Ondine Valmore, fille de Marceline, avait, selon cette dernière, un caractère despotique].

450,00

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