Le psychiatre Benjamin-Joseph Logre accuse Delmas d’avoir repris à son compte la doctrine de Dupré
Benjamin-Joseph Logre (Lisieux , 1883 /1963 )Lettre de Benjamin-Joseph Logre au sujet de L'angoisse Humaine, de Maurice de Fleury (paru en 1924), et sur son maître, le psychiatre Ernest Dupré :
"Mon cher ami, je viens de lire et de relire avec beaucoup de plaisir et d’intérêt, votre beau livre sur l’angoisse ; je me propose, dans mon prochain article du Temps, d’en parler comme il convient. C’est beaucoup mieux qu’un ouvrage de vulgarisation, avec plein de talent littéraire. C’est une contribution originale, et sur certains points, définitive, apportée à l’étude de l’anxiété immortelle, aussi durable que la pauvre espèce humaine. Il n’est pas de sujet qui puisse assurer une vie plus longue à une œuvre solide. Je ne ferai qu’une critique, en faveur de mon Maitre Dupré. Pourquoi attribuer à Delmas et Boll [F. Achille-Delmas et Marcel Boll], la doctrine des constitutions qui figure tout entière chez Dupré et ses élèves (mythomanie, perversion instinctive, […]). Pourquoi attribuer à Delmas, le mot de « raptus » anxieux, que nos maîtres employaient avant que Delmas fut né ? J'estime beaucoup le talent de Delmas. C'est un excellent clinicien, un esprit net et précis. Mais j'estime que, dans son livre, il donne un peu trop comme sa trouvaille, une doctrine qu'il a reçue intégralement de Dupré, qu'il cite peu, un de ses élèves, qu'il ne cite pas. Il n'est pas jusqu'à la classification des psychoses, constitutionnelles ou acquises, qui ne soit explicitement formulée [...]".
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