REF: 8865

Le peintre Tony Robert-Fleury se porte acquéreur d’un bronze d’Henri Chapu.

Tony Robert-Fleury (Paris, 1837/1911)
Peintre de compositions historiques et de portraits.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 3 - Nb pages : 6 pp. 1/2 - Format : In-8

Lieu : Paris

Date : 1893 et sans date

Destinataire : Eugène Montrosier (né en 1839), critique français.

Etat : une déchirure marginale sans manque (sur une lettre)

Description :

Trois intéressantes lettres du peintre Tony Robert-Fleury. Dans une première emplie de reconnaissance, il remercie un critique de la Gazette (probablement La Gazette des Beaux-Arts) : « Je viens seulement de lire votre article sur le Salon et je suis bien heureux de voir que vous avez bien voulu me traiter d'une façon aussi sérieuse. Je n'attendais pas moins de votre bienveillance après la conversation que nous avons eue ensemble le jour où j'ai eu le plaisir de faire votre connaissance. La critique quand elle est faite avec sérieux et sincérité mérite toute notre attention. J'écoute vos conseils et tâcherai d'en faire mon profit. Vous verrez, dans un moment difficile, on brûle ce qu'on a adoré, on adore ce qu'on a brûlé ! Des tentatives hardies, brillantes en dehors des traditions se font jour. [...] Votre avis, cher Monsieur, est qu'il faut résister à ce courant et je suis heureux de trouver en vous un appui. » Dans la seconde, adressée à Eugène Montrosier, on apprend qu'il prépare une publication des oeuvres de son père, Joseph-Nicolas : « J'ai été voir Baschet la semaine dernière et je suis convenu avec lui qu'il va s'occuper de faire faire les photographies des tableaux du Luxembourg. Il a pris note de tout ce qu'il devait faire et me paraît disposé à activer les choses. [...] Ainsi donc il est convenu : que le Galilée reste pour le moment en carton, que l'on va faire des photographies du Colloque de Poissy et du Pillage d'une maison juive. Enfin M. Baschet ferait une tentative auprès de M. de Villars pour faire une photographie de L'Autodafé. » [Ludovic Baschet (1834-1909) s'était en effet spécialisé dans l'édition de livres d'art. Les tableaux de Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1797-1890) cités ici sont tous – à l'exception du dernier - dans des collections publiques : Galilée devant le saint office du Vatican (1847) est au Louvre, Le Colloque de Poissy (1840) appartenait au Musée du Luxembourg et Le Pillage d'une maison dans la Giudecca de Venise se trouve au Musée des Augustins à Toulouse. Eugène Montrosier devait publier en 1882 chez Baschet un ouvrage consacré aux Peintres modernes : Ingres, H. Flandrin, Robert-Fleury]. Enfin, dans la dernière, il se porte acquéreur d'un bronze d'Henri Chapu : « Vous avez apporté chez moi une épreuve en bronze d'une esquisse de Chapu. Je suis décidé à garder cette épreuve et j'accepte le prix de 200 francs que vous me fixez. Vous pourrez faire toucher cette somme chez moi à la fin de la semaine prochaine. » [Henri Chapu (1833-1891) fut l'un des sculpteurs les plus en vogue de la IIIe République].

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