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REF: 8462

La Mayenne et le Maine-et-Loire à la naissance du duc de Bordeaux.

Elie Janvier (Guipry, 1775/1845)
Magistrat, juge et conseiller à la cour d'appel d'Angers, puis président de cette Chambre.

Type de document : lettre autographe signée et manuscrit autographe

Nb documents : 2 - Nb pages : 8 - Format : In-folio

Lieu : Angers

Date : 04/12/1820

Destinataire : Joseph Marie Portalis (1778/1858), homme politique et diplomate.

Etat : légèrement effrangés en bas

Description :

Belle lettre du président de la Cour d'Angers, Elie Janvier, relative à la situation politique dans cette région des Pays de Loire, au moment de l'annonce de la naissance du duc de Bordeaux. Il copie et joint le discours qu'il a prononcé le 9 octobre 1820 à l'ouverture des assises du département de la Mayenne. «J'ai profité de cette circonstance pour me prononcer contre les bruits que les factieux des deux bannières cherchent, par des motifs différents, à propager contre les premiers dépositaires de la confiance du Roi. La gravité des conjectures exige que les fonctionnaires de l'Etat s'expliquent avec une sage et franche énergie sur les dogmes politiques qui doivent nous régir. Il est voisin de trahir les intérêts du prince et de la patrie, celui qui subordonne sa conduite à la possibilité que l'usurpation pourrait envahir le trône légitime ou à la possibilité que le règne tutélaire de la Charte pourrait faire place à un gouvernement absolu qui mettrait en quelque sorte le monarque en tutelle et le peuple dans l'oppression. Ces arrières pensées qui s'opposent à la consolidation de la monarchie constitutionnelle, soutien le plus puissant de la Royauté légitime, se sont, malheureusement manifestées, lors des élections dans les départements de la Mayenne et de Maine-et-Loire. Il est certains personnages investis de la confiance des ministres de Sa Majesté qui n'ont pas fait tout ce qu'ils auraient dû faire pour empêcher l'entrée au Corps Législatif d'hommes dont les intentions sont identiques avec les auteurs d'un libelle intitulé La Bombe Royaliste. Ces fonctionnaires cauteleux ont pensé, à ce qu'il paraît, qu'un ministère anti-national remplacerait celui-ci et leur conduite a été en conséquence subordonnée à ce calcul. Je vous le dis, Monsieur le Comte, et je vous le dis dans toute l'effusion de mon coeur : le gouvernement ne connaît pas entièrement la vérité sur la situation des choses. Différents faits me prouvent même qu'il est trompé. Plusieurs fois, dans un moment d'indignation, j'ai été sur le point de vous faire un exposé des conjectures locales ; mais Mde Janvier m'arrête toujours, elle appréhende des événements qui m'exposeraient à la persécution [...]».

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