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L’helléniste Jean-Baptiste Gail défend les langues anciennes pour le Bien public.

Jean-Baptiste Gail (Paris, 1755/1829)
Helléniste et professeur au Collège de France, on lui doit le renouveau des Études grecques après la Révolution. Il est également conservateur des Manuscrits grecs à la Bibliothèque royale sous Louis XVIII et membre de l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 page ½ - Format : In-4

Lieu : Sans

Date : 29/08/1804

Destinataire : Antoine François Fourcroy (1755-1809), Conseiller d’État en charge de l’Instruction publique.

Etat : Une petite déchirure due au décachetage.

Description :

Dans cette lettre au ton presque militant, l'helléniste Jean-Baptiste Gail soutient la candidature de trois professeurs de latin-grec : «J'ai d'abord refusé dans la crainte de paraître importun. Mais en réfléchissant qu'il s'agit ici non de moi, mais du bien public, je me suis enhardi [...]». Car, déjà au début du XIXe siècle, l'enseignement du grec doit être sans cesse réaffirmé, «cette langue qui, sans vous, Monsieur le Conseiller d'État, sans votre amour pour les lettres grecques s'éteignoit dans les lycées». Ainsi, il soutient M. Renou, de Nantes, auquel l'un de ses disciples «lui doit d'avoir fait de très grands progrès dans l'étude de cette langue» ; M. Sellier, de Croissy-sur-Seine, «très bon humaniste, faisant très bien des vers latins et des vers français, et plein d'ardeur pour le grec» ; et enfin M. Martin, de Castillonnès, qui sans être «un grand poète», est «un bon professeur de langues anciennes». Fourcroy, comme l'indique la note de sa main, accédera à sa demande : «Répondre que je ferai inscrire et recommander les 3 sujets. F.»

Datée du 11 fructidor an 12.

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