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Grimod de La Reynière, confident d’une comtesse dans la tourmente conjugale

Laurent Grimod de La Reynière (Paris, 1734/1793)
Fermier général, père du gastronome.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Paris

Date : 15 avril 1792

Destinataire : "Madame la Comtesse"

Etat : Bon

Description :

Jolie lettre de Grimod de La Reynière adressée à une comtesse amie dont il était le confident des déboires conjugaux. Le mari de cette dernière entretenait une liaison épistolaire avec Grimod, dans laquelle il évoquait sa femme et leurs relations. Grimod retrace secrètement ces lignes à la comtesse pour la rassurer, lui assurer le repentir sincère du comte et de ses bonnes dispositions futures.

Grimod de La Reynière vient de recevoir de Cracovie une nouvelle lettre du comte :

"Il y a fort peu de temps que l'on m'a fait passer de Lyon la lettre dont vous m'avez honoré le 29 décembre 1791 et cette négligence de mes commis m'a dû faire paraitre si coupable à vos yeux que je n'oserois compter sur votre indulgence, ni solliciter mon pardon, si je n'avais à vous faire part d'une lettre que je viens de recevoir de Cracovie (du 28 mars). Puisse mon empressement à vous instruire des sentimens d'un mari qui vous adore [...]". Il cite ensuite ladite lettre du comte à sa femme. Ce dernier dit ne plus jamais vouloir se séparer de son épouse, après être entré en France "J'ai trop souffert pour m'exposer de nouveau à de pareilles épreuves". Il cite Mousseline la Sérieuse, les émigrants, Coblentz, etc puis évoque de nouveau son épouse "ma tendresse pour ma femme s'accroit tous les jours [...] répondez-moi à Marseille [...] j'y serai le 10 mai". Grimod de La Reynière demande à la comtesse sa discrétion car ces lignes n'ont pas été écrites pour être montrées ; il ajoute "Il m'est bien doux d'en être en ce moment l'interprète. Il me sera plus doux encore d'être un jour le témoin de votre réunion, et d'applaudir à votre bonheur après avoir été le confident de vos chagrins. Si le comte voulait jamais changer de résolution, et se séparer encore de vous, voilà des armes pour l'arrêter [...]".

1000,00

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