REF: 6408

Gouraud sur les fronts du Maroc et de Champagne.

Henri Gouraud (Paris, 1867/1946)
Général, explorateur, il se distingue en Afrique Noire où son intervention permet de capturer Samory. Durant la Grande Guerre, il commande la IVe armée en Champagne.

Type de document : lettres autographes signées (13) et cartes autographes signées (5)

Nb documents : 18 - Nb pages : 30 - Format : In-12 et in-16

Lieu : Oran, Paris,

Date : 1907-1918

Destinataire : Auguste Terrier et son épouse

Etat : bon

Description :

Correspondance amicale du général Gouraud, durant sa période marocaine (il succède à Lyautey comme résident général au Maroc) et la première guerre mondiale, où il commande le corps d'armée des troupes coloniales puis la 4e armée sur le front de Champagne. Il annonce son départ pour Tlemcen, Marnia, Aïn Sefra, etc., évoque l'Afrique. «Je suis dans les hautes études jusqu'au cou [au Centre des hautes études militaires] : très intéressant et réconfortant : nous sommes forts. Mais dans les rues sombres, ou sur la morne esplanade, j'ai de la peine à chasser la nostalgie d'Afrique [...]». Il remercie son amie pour ses délicatesses et ses pensées. «Gerbet! Que de souvenirs d'enfance et de gourmandise! [...] Quand retrouvera-t-on ces bons moments ? On rêve de temps en temps aux chères réunions de famille et d'amis, comme dans les longues étapes du désert, on rêvait au champagne frappé [...]». Il annonce son départ pour le front de Champagne pour «me renseigner près des acteurs des derniers combats et faire l'essai de mes forces [...]», puis évoque les ravages de la guerre. «La mort de Gilbert m'atteint profondément, c'est le départ d'un grand et noble coeur. Pauvre femme, que je vois encore souriante, triomphante au Maroc, dites lui ma peine bien sincère». Quelques jours avant sa nomination de résident général du Maroc, il reçoit une lettre «parfumée du souvenir du Maroc. Pourvu que cette caravane et cette foire n'aient pas trop profané, entre ouvert, démoli, mon vieux Fez mystérieux. J'ai hâte d'être rassuré [...]». La guerre se poursuit, en France comme dans les colonies. «Voilà l'offensive sur Rabat déclenchée. Débordé de travail, je n'ai pas encore écrit au général. Je le ferai. Je ne doute pas d'ailleurs du succès [...]».

Une lettre incomplète. Plusieurs en-têtes du commandant le corps d'armée des troupes coloniales et du résident général au Maroc. Quelques enveloppes. Une carte postale de Touaregs sur leurs mecharas. Avec une carte de visite autographe.

Vendu