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Franz Hellens loue la poésie de Breton, Aragon, Eluard et Tzara.

Franz Hellens (Bruxelles, 1881/1972)
Romancier, poète et essayiste belge, il est l'un des représentants majeurs de la littérature fantastique en Belgique.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 3 pp. 1/2 - Format : In-8

Lieu : Bruxelles

Date : 1933-1946

Destinataire : René Laporte (1905/1954), écrivain et éditeur des Cahiers libres.

Etat : bon

Description :

Franz Hellens fait une critique dithyrambique du dernier recueil poétique de René Laporte. «Le Somnambule est un des très rares recueils de poèmes publiés aujourd'hui qui ont une chance de demeurer. Vous êtes sorti du jeu, de ce jeu qui depuis trop longtemps amuse les poètes et les perd. Assez de fumerie d'opium, assez de passes de prestidigitateurs et d'équilibristes. S'il y a quelque chose à dire sur le temps que nous vivons (et que de choses terribles !) [ndlr : la lettre date de nov. 1933], c'est aux poètes à les dire, avec leur âme et leur cerveau. Vous êtes, avec Breton, Aragon, Eluard, Tzara, parmi les poètes nécessaires. "Mais que personne ne vienne insinuer / que quelque chose est terminé / depuis le commencement du monde" [...]». Il évoque ensuite sa propre production littéraire, espérant que Laporte la publiera. «Du reste, j'ai repris complètement la première de ces nouvelles : le Fauteuil rouge, que je publierai sans doute séparément ; à moins que je ne me trompe, et que vous soyez disposé à publier l'ouvrage entier. Dans la négative, je vous proposerai un petit ouvrage intitulé Indication peu salutaire, et composé de sept ou huit morceaux assez courts ; trois ont paru dans Commerce [...]. Ce sont de petites "amoralités poétiques" [...]». La seconde lettre est consacrée à la publication de Moreldieu. «[...] on m'accuse généralement d'avoir conté l'histoire d'un monstre. Un monstre, sans doute, mais n'est-ce pas le fait de notre société actuelle de produire des monstres ? La question est de savoir dans quelle mesure ces monstres humains peuvent servir la littérature [...]».

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