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Émouvant cri de détresse du comte de Saint-Simon à Cuvier et à Napoléon : « Je meurs de faim »

Claude Henri Rouvroy, de, comte de Saint-Simon (Paris, 1760/1825)
Philosophe et penseur, fervent défenseur d'une réorganisation sociale basée sur le perfectionnement de toute la population, même des plus démunis. Ses idées se développent avec l'école Saint-Simonienne, jusque dans les années 1850.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. et 1/4 p. - Format : In-4

Lieu : S.l.

Date : 12 décembre 1813

Destinataire : Georges Cuvier (1769-1832), le grand naturaliste et anatomiste, directeur du Muséum d'Histoire naturelle, alors Maître des Requêtes.

Etat : Bon. Un petit accroc sans atteinte au texte.

Description :

Lettre du comte de Saint-Simon -le fondateur du saint-simonisme, à Georges Cuvier, suivie du brouillon du début d'une lettre à Napoléon.

Sur sa situation très difficile. "Monsieur, ce que vous m'avez mandé a eu pour moi le charme qui accompagne toujours les pensées à la formation desquelles le coeur et l'esprit ont également le concours. Je suis profondément reconnaissant de l'intérêt que vous voulez bien prendre à ma position. Je ne vous ai point exagéré le malheur de ma situation pécuniaire. Il est à la lettre vrai que je souffre sous le rapport des premiers besoins. Le Prince Archi-Chancelier m'a envoyé cherché hier et m'a conseillé d'adresser directement une pétition à l'Empereur, il m'a dit qu'il pensait que S. M. le consulterait à cet égard. Voici, Monsieur, la copie de cette pétition. Mon sort, comme vous le voyez, est dans vos mains. Je réclame des bontés dont je crois m'être rendu digne par mes travaux. Un quart d'heure de conversation, si vous me l'accordez, finira de vous en convaincre".

Sur le second feuillet, Saint-Simon a débuté une supplique adressée à Napoléon, puis la biffe : "Sire, Je suis le cousin du Duc de St Simon, auteur des Mémoires de la Régence. [Il ajoute en marge "Maintenant je meurs de faim", puis reprend]. J'étais colonel du Régiment d'Aquitaine au moment de la Révolution. Je travaille depuis 15 ans à un ouvrage qui serait bientôt terminé". Le texte reste inachevé.

Adresse au verso du second feuillet "M. le Chevalier Cuvier [...] Jardin des Plantes".

Vendu