Deux lettres du Maréchal Jourdan sur la mort de l’Abbé Grégoire et les remous politiques
Jean-Baptiste Jourdan (Limoges, 1762/1833)Deux courriers de Jourdan, consacrés à la mort de l'Abbé Grégoire et plus particulièrement à ses funérailles.
Le première écrites 3 jour après son décès, survenu le 28 mai 1831 : "Il faut se souvenir que le Clergé de Paris est plus animé de l'esprit de faction que de l'esprit de l'évangile. J'espère toutefois qu'au moyen des précautions prises par le gouvernement, les obsèques de l'abbé Grégoire ne donneront pas lieu à de nouveaux désordres". Il donne de nouvelles de sa santé, des douleurs qu'il ressent qui l'obligent à rester alité. "Je vous assure que ma patience est mise à de rudes épreuves".
Plus tard, à son arrivée à Limoges, on lui a remis sa lettre. Il déplore l'attitude du ministre de la Guerre. "Puisque le ministre de la Guerre a voulu rester derrière le rideau, vous étiez bien obligé de vous placer derrière l'archevêque. Il me semble cependant que c'étoit moins d'une cérémonie religieuse que d'un acte politique, dont il s'agissait. Il était donc du devoir du ministre de déclarer franchement s'il était dans les vues du gouvernement de permettre cette manifestation de sympathie avec les patriotes italiens, ou de s'y opposer, sans avoir recours à un misérable subterfuge, qui présente quelque chose de ridicule [...]".
Les dernières années de L'Abbé Grégoire (1750-28 mai 1831) furent marquées par la pauvreté et la disgrâce aux yeux de l'Église catholique parisienne. A sa mort, l'abbé Guillon fui donna les derniers sacrements, malgré les consignes de l'archevêché puis son corps fut conduit au cimetière du Montparnasse, accompagné par deux mille personnes, dont le marquis de La Fayette.
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