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Cavour ne veut pas déplaire à l’Empereur Napoléon III

Camille Benso, Comte de Cavour (Turin (Italie), 1810/1861)
Homme d'Etat italien, l'un des principaux acteurs de l'unification du pays.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-8

Lieu : Turin

Date : "3 février"

Destinataire : son cousin, François de Roussy

Etat : Pliures centrales et pales rousseurs. Déchirure au feuillet blanc.

Description :

Belle lettre de Cavour adressée à son cousin François de Roussy, lors de la mort de sa femme. Il y évoque les fréquentations de "Felix" et affirme ne pas vouloir déplaire à Napoléon III.

"[...] Connaissant le bonheur que tu devais à ta femme, j'ai pu apprécier toute l'étendue du malheur qui vient de te frapper. Nous y avons pris mes frères et moi une part bien grande, car vous êtes tes frères et toi, a peu près les seuls parents qui nous restent. Je n'ose espérer que ta nouvelle position te rapproche de nous. Trop de liens te retiennent en France ; cependant si jamais les évènements te ramènent en Piemont tu peux être sur d'y trouver d'anciens et fidèles amis qui conservent précieusement les souvenirs du tems ou nous ne fesions [sic] presque qu'une famille.

Je comprends combien tu dois désirer que Felix se rapproche de toi - Je chercherai a ce que ce désir se réalise le plus tôt possible. Sa destination à Paris ne peut rencontrer qu'un seul obstacle ; ses liaisons trop exclusives avec les salons du noble faubourg qui sont absurdement hostiles à l'Empereur. Tu comprends bien nous attachons de près a être bien avec lui, et par conséquent combien il nous importe d'éviter ce qui pourrait lui déplaire. Nos diplomates ne doivent pas faire cause commune avec les oppositions qui le combattent. Je ne doute pas toutefois que si Felix était destiné à Paris il comprendrait tout ce que sa position lui impose. [...] Je remets cette lettre au brave Eugène qui va passer son semestre auprès toi. Si la paix se fait, comme c'est assez probable, il n'aura pas de difficulté à obtenir de prolonger son séjour en France [...]".

Il y évoque son frère Gustave, son cousin le comte Eugène de Roussy de Sales (1822-1915) et Félix-Léonard de Roussy de Sales, (1785-1857).

Encre noire sur feuillet double de papier vergé. Enveloppe conservée avec adresse manuscrite. Beau et grand cachet armorié de cire noire conservé, avec la devise "Gott Will Rect".

Vendu