REF: 15720

Catherine de Médicis tisse des liens avec le nouveau grand duc de Toscane après la mort de François Ier de Médicis

Catherine de Médicis (Florence, 1519/1589)
Reine de France.

Type de document : Lettre signée avec souscription autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. - Format : In-folio

Lieu : Paris

Date : 15 novembre 1587

Destinataire : à Horatio Ruccellai , gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi son fils

Etat : Légères mouillures sans gravité

Description :

Lettre signée "Caterine" avec 8 lignes autographes, contresignée par Claude de L'Aubespine.

Belle et longue lettre écrite après le décès du Grand Duc de Toscane, le despotique et très impopulaire François 1er de Médicis (empoisonné le 19 octobre), à qui a succédé son frère le cardinal Ferdinand Ier (parfois soupçonné organisé l'empoisonnement) ; ce dernier fera marier sa nièce, Marie de Médicis, fille de François 1er, au roi de France Henri IV.

Catherine de Médicis n'a pas encore reçu les crêpes et les gants que Ruccellai lui a envoyé, "pour le peu de seureté quil y a dicy a Lion acause de noz maulx". Elle avait chargé le chevalier d'Elbène d'aller "de ma part trouver le deffunct Grand duc, et mon cousin le Cardinal son frere, pour tascher a accommoder mes affaires, ou par lamiable, ou bien par prest d'argent. Jay du depuis (aiant entendu la mort de lun & assomption de lautre a cest estat) envoié en toute dilligence ung courier audit Delbeyne, avecqz une lettre de ma main audit Grand duc, non pour me condoulloir avec luy (a qui il n'est advenu que ce que je luy ay long temps et par plusieurs fois desiré) mais pour me resjouir ainsy que je fais a bon essiant de son contantement et luy dire que l'ayant tousjours aymé et faict estat de son amityé je n'ay voullu a ce commancement et accroissement d'honneur que Dieu luy a donné, le visitter par ceremonie, et attendre quil eust envoié par deca nous annoncer la mort de son frere"... Elle charge Ruccellai de faire entendre au Grand Duc le même langage, qu'elle veut "laimer ainsy que jay tousjours faict, en luy disant que jay toute espérance qu'estant ce quil est il ne changera pour cela riens de laffection quil me portoit auparavant ainsy que de ma part vous scavez que mon intention est de me conduire avecques luy tout autrement que je ne faisois avecques son frere [...] vous savez que je désire quil me donne contentement a son nouveau avènement que je puisse secourir de quelques bonne somme de devers Le Roy bondit filz soit par la vente de ce qui appartient ou en presse [...]".

Catherine de Médicis prend la plume et ajoute 8 lignes par lesquelles elle renouvelle ses assurances d'amitié au Grand Duc "[...] et luy dyre que je luy prye que nous ne soyons pas come son frere [...]".

4800,00

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