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REF: 7217

Campagne d’Egypte : le général Cazals fortifie Rosette.

Louis Joseph Elisabeth Cazals (Castelnaudary, 1774/1813)
Général d'Empire (génie), il se distingua en Egypte.

Type de document : lettres autographes (brouillons, l'une signée en tête)

Nb documents : 2 - Nb pages : 4 - Format : In-folio

Lieu : Rosette (Egypte)

Date : 22 oct 1800 - 11 janvier 1801

Destinataire : l'une au général Sanson (1756/1824), la seconde à un autre général.

Etat : bon

Description :

Rares et intéressants brouillons de deux lettres du général Cazals relatives aux réparations des fortifications de Rosette, poste stratégique à l'entrée du Nil [il dirigeait alors les fortifications des provinces de Rosette et Rahmanieh]. "Rosette, 30 vendémiaire an 7. Conformément à vos intentions, je me suis rendu à Rhamanie [Rahmanieh] où je n'ai point trouvé le camarade Burel qui était parti la veille pour Birket à l'effet d'accélérer les approvisionnements nécessaires pour la construction de la tour. On avait réparé l'année passée une brèche de 18 toises à une des tours de la redoute, le restant était écroulé.
La tour s'étend entre la précédente et le front du Nil où est placée la porte, est aussi entièrement écroulé. Les causes en sont : 1° les eaux qui se sont élevées jusqu'à la hauteur du cordon, qui ont détrempé la maçonnerie et augmenté considérablement la poussée des terres. 2° la mauvaise qualité du mortier. 3° le manque de contreforts qui étaient nécessaires pour supporter la masse considérable de terres qui forme le terre plein et le parapet. Il y a un pied et demi dans une partie du magasin et de la redoute. Les causes en sont : 1° le peu d'exhaussement qu'a le terrain qui a servi d'emplacement à la redoute. 2° la grande crue du Nil survenue cette année. Environ 4 toises quarrées du plancher du magasin ont tombé et quelques autres parties ont besoin d'être étayées. Les causes en sont : la mauvaise qualité de bois vieux et vermoulu dont on a été obligé de se servir faute d'autres. Le mur extérieur du magasin ne bouge pas. L'intérieur menace de s'affaisser à quelques angles, ce qui est facile à prévenir. Relativement aux inculpations du général Boyer, Burel m'a rendu compte plusieurs fois qu'il avait été autorisé par le Gal Boyer à faire abattre dans les villages voisins quelques maisons de mamelouks pour en employer les briques et les biens aux travaux de la redoute.
Rosette, ce 21 nivôse [an7]. Aussi jaloux de mériter votre estime, citoyen général, que de remplir mes devoirs que personne ne m'a encore reproché avec raison d'avoir négligé, je m'empresse de répondre à votre lettre du 18. Le guetteur d'Aboumandour a une baraque de pays, le 16 époque à laquelle il m'en a fait la demande. Lors de mon dernier passage à Rosette, le posté était logé dans une baraque. J'écrivis de suite au général Sanson pour demander l'autorisation d'y construire un corps de garde crénelé ; je viens de l'obtenir et l'on s'occupe du transport des matériaux. J'arrive d'Eccou (?) où j'ai placé un officier de génie où il veille avec activité à la mosquée du village et au ponton situé sur le bord de la mer, comme j'ai eu l'honneur de vous en prévenir dans ma dernière lettre...
Il est des circonstances où les moyens d'exécution qui sont en notre pouvoir se trouvent évidemment insuffisants pour la prompte construction des ouvrages qui seraient nécessaires ou utiles ; dans ce cas qui n'arrive que trop souvent et est malheureux pour un chef qui met à remplir son devoir toute l'activité dont il est capable d'être taxé d'en avoir manqué."

Datées du 30 vendémiaire et 21 nivôse an 9.

Vendu