REF: 6856

Bourg-lès-Valence lève une milice pour protéger ses citoyens.

Type de document : Lettre signée et pièce signée

Nb documents : 2 - Nb pages : 6 - Format : In-4

Lieu : Bourg-lès-Valence

Date : 29/08/1789

Destinataire : Sans

Etat : mouillure

Description :

Lettre signée par les officiers municipaux de Bourg-lès-Valence (Dupont, De Planta et Chabert) sur les troubles qui secouent la région et la mise en place d'une milice. Témoignage de l'atmosphère de paranoïa des premiers temps de la Révolution. Ils remercient le marquis du généreux don qu'il a fait à la commune et lui assurent qu'ils mettent tout en place, face aux rumeurs, pour éviter le pillage et la désolation. Lorsqu'une rumeur laissait penser que Mme de Polignac s'était rendu chez madame de Pierrefeu, ils ont immédiatement paré aux agissements de «quelques uns de ces idiots». «Quelques personnes prétendirent aussi quelques jours après qu'il y avoit quelque étranger retraité au Valentin, auquel un savoyard servoit d'espion : de là des soupçons que c'étoit un traitre ; mais le même jour on sçut que c'étoit un recouvreur, à qui le savoyard, ancien ramoneur, servoit de manoeuvre. Il se répandit enfin que quelques étrangers avoient été vus dans les cheneviers et dans le Valentin dont les bois devoient être leur retraite ; et que ce ne pouvoit être que des incendiaires. On envoya aussitôt un détachement de la milice patriotique du Bourg et de la ville : on fit une perquisition bien ordonnée et complète, mais on ne trouva rien ; et l'incendie arrivée aux gerviers et palliers de la dîme et d'un autre particulier, et celle encore arrivée près de Pomarel à un gerbier et à deux garoussiers de sapin, le cordonnier et de son pauvre brassier ou métayer, nous nous plaisons à croire qu'elles ne sont dues qu'à des accidents [...]». Pour assurer une parfaite tranquillité à la population, Bourg a levé 2 compagnies de milice dont ils donnent la composition des officiers. «L'uniforme est écarlate revers et paremens bleus. Nous espérons que vos 50 louis formeront 40 habits pour ceux qui ne peuvent se livrer à cette dépense et deux autres habits pour deux tambours. Nous faisons apprendre à nos frais à deux jeunes gens à battre de la caisse. Ce qui nous embarrasse assés, c'est le défaut d'armes ; il ne nous a été livré que 30 fusils à bayonnette et 30 mousquetons et des vieilles gibernes, mais en aurions besoin du double, et de sabres et de munitions [...]». Avec un extrait du registre des délibérations concernant son don.

Vendu