Belles lettres du romancier Gabriel Brunet écrites durant la guerre.

Deux belles lettres du romancier Gabriel Brunet sur les ouvrages de Noël Bureau [La Petite Chinoise de Saint-Ouen et Rigueurs]. «Il est des livres qu'on avale ; il en est qu'on dévore ; il en est même qu'on bouffe : le vôtre est un de ceux qu'on savoure, qu'on se plait à déguster tout à loisir en se promettant de revenir à lui car il met une légère coquetterie à ne pas livrer du premier coup tous ses secrets : il a des sourires et des pirouettes derrières lesquelles il se dérobe et il semble qu'il vous chuchote parfois à l'oreille : c'est le principal que je n'ai pas dit, cherchez-le. Je ne sais qui a dit de la poésie qu'elle est une mathématique voilée ; il me semble que votre petit livre laisse derrière lui bien des suggestions idéologiques, philosophiques et que, sans rien en lui qui pèse, il porte en son intimité une métaphysique voilée [...]». Il évoque aussi la Normandie qui l'éblouit.