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REF: 8763

Belle correspondance de 5 lettres de Michel Déon.

Michel Déon (Paris, 1919/0)
Romancier, l'un des Hussards, membre de l'Académie française.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 5 - Nb pages : 7 - Format : In-4

Lieu : Tynagh

Date : 1978-2000

Destinataire : Jean-Pierre Rudin, libraire niçois.

Etat : très bon

Description :

Après son installation en Irlande, Michel Déon adresse son album pour enfants et le dédicace. "Vous avez des voeux pleins de poésie et de charme qui tombent à pic dans un pays où le ciel, la terre, l'air, l'océan, les oiseaux et les arbres existent encore. Merci de tout coeur. Et aussi, notez ma nouvelle adresse. Car nous sommes enfin chez nous dans un vieux presbytère rénové. Un jour où vous en aurez assez du ciel bleu et de la mer trop bleue, j'espère que vous viendrez goûter à l'Irlande". Il refuse d'écrire un article sur lui-même. "Je ne connais plus guère de gens dans la presse actuelle qui se transforme depuis quelques années [...]. Vous êtes toujours présent, attentif à tout et... si amical avec les auteurs que vous protégiez du temps de la librairie. Bien sûr, votre ami peut m'écrire et si nous convenons d'une date qui aille l'un à l'autre (pris d'une fureur de travail, je me boucle cette année), je retournerai au Maroc avec plaisir. J'y vais d'ailleurs souvent et je connais aussi bien Tanger que Tetouan. Je pars pour Paris demain remplir quelques obligations académiques. Sans doute y verrai-je Joannon pour préparer le prix d'Antibes qui a le mérite premier d'être une réunion d'amis [...]. Vous m'offrez une somme poétique à laquelle j'ai commencé de goûter avec un réel bonheur. Je ne vous dirai pas que j'ai tout lu d'une traite, mais je garde ce volume sur ma table, à portée de la main pour y puiser à ces moments où la poésie est, comme disait Cocteau, "indispensable". Je connais plusieurs de vos dédicataires et m'étonne que nous ne nous soyons pas croisés toutes ces années. "De neige et de sang" est une passerelle. J'espère qu'un jour nous en ferons un pont, peut être à l'occasion du prix Audiberti [...]". Il termine un travail et ne veut pas s'en écarter en acceptant d'autres propositions."J'ai parlé du lycée (Félix Faure en ce temps où le Paillou coulait discrètement à quelques pas), des "Poneys sauvages" et de "Mes arches de Noë". Les avocats niçois de Paris m'ont même décerné une Cougourde d'honneur l'an dernier. J'ai entretenu avec un professeur des relations jusqu'à sa mort il y a 4 ou 5 ans, et, avant J. d'O. [Jean d'Ormesson] j'ai eu pour professeur de philo, le célèbre Monsieur Fouassier. Tout cela est bien loin".

Une enveloppe. En-tête à son adresse irlandaise ou de l'Académie française.

Vendu