REF: 8237

Au moment de la chute de Napoléon, Duchâtel craint son avenir.

Charles Jacques Nicolas Duchatel (Tinchebray, 1751/1844)
Député sous la Révolution et la Restauration, directeur général de l'Enregistrement et des domaines.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-4

Lieu : Sans

Date : 07/07/1815

Destinataire : Antoine Roy (1764/1847), membre de la Chambre des Représentants.

Etat : Pliures, déchirure au deuxième feuillet (décachetage)

Description :

Dans cette lettre soucieuse rédigée à la veille de la Restauration, le directeur général de l'administration de l'Enregistrement et des Domaines, Charles Jacques Nicolas Duchâtel, craint son remplacement. Il suppose qu'on lui fera payer la nomination pendant les Cent-Jours de son épouse par Napoléon au rang de Dame du Palais : «Il est vrai que Napoléon a nommé ou plutôt indiqué six des Dames du Palais anciennes pour un nouveau service, sorte de renouvellement de nomination qu'il n'a faire alors que dans l'intention de faire croire au prochain retour de l'Impératrice. Mais cette circonstance qui lui est relative personnellement et sans qu'elle ait pu y songer, ne devrait pas me nuire, vu la conduite mesurée et sage que j'ai constamment tenue.» D'ailleurs l'Empereur se méfiait et Duchâtel a été contraint de reconnaître son pouvoir : «Bonaparte était prévenu contre moi puisque dès le 4 avril, cinq jours après avoir renouvelé la nomination de ma femme, il me fit demander de le reconnaître pour souverain, à peine de quitter la France et d'être privé de la jouissance de mes biens : j'ai son ordre du Ministre.» Surtout, Duchâtel ne peut envisager de quitter ses fonctions de directeur général : «J'ai plus que jamais besoin de ma place, vu les pertes énormes que j'ai faites et tout à l'heure celle de ma campagne à Sceaux qui a été ravagée de fond en comble le 4 de ce mois. Elle a été mise au pillage et tout a été enlevé et brisé. Cette perte est de plus de 100 mille francs.» Aussi il demande à son correspondant de plaider sa cause auprès du Prince de Bénévent, Talleyrand. [En vain, puisque Duchâtel sera démis de ses fonctions le 16 juillet].

Adresse au dos.

180,00

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