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Aragon dit son faible pour Anicet, Aurélien, Le Roman inachevé et Le Fou d’Elsa

Louis Aragon (Paris, 1897/1982)
Poète français, proche du Dadaïsme et du Surréalisme.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. 1/2 - Format : In-4

Lieu : S.l.

Date : 10 février 1970

Destinataire : Jacques Iserte


Etat : Bon

Description :

Belle lettre d'Aragon revenant sur son oeuvre et les ouvrages qui lui tiennent le plus à coeur.

Ne pouvant répondre à toutes les questions, il invite son correspondant à consulter l'ouvrage qu'il lui adresse [Aragon parle avec Dominique Arban] "qui vous donnera un survol de ce que j'ai fait et ce que je suis".

"Pour Anicet, il y a juste cinquante ans que ce livre a vu le jour. Depuis 1920, il y a eu pratiquement toute ma vie, et j'ai beaucoup écrit. Pourquoi j'ai écrit Anicet ? Parce que j'avais vingt ans. Ce n'est pas à mes yeux le livre le plus "important", tant s'en faut. Mais c'est un témoignage de ma jeunesse, à cet égard j'ai un faible pour lui. Lequel de mes livres est "le plus important" ? C'est aux autres à le dire. 
Les gens parlent d'Aurélien, de La Semaine Sainte, de La Mise à Mort [...]. Personnellement j'aimerais que vous lisiez Le Roman inachevé, Elsa, Le Fou d'Elsa parce que la poésie me tient plus à cœur [...]".

Puis Aragon évoque la part autobiographique qui existe dans ses oeuvres, ses écrits dans les revues, et sa santé. Dans les derniers temps (depuis l'été) j'ai été assez sérieusement malade (le coeur) et, qui plus est, Elsa Triolet, ma femme, l'a été plus que moi, j'ai eu très peur pour elle (autant dire pour moi) [...]".

Encre bleue. Enveloppe
 conservée.

Vendu