2 poèmes de Philippe Jaccottet et ses prévisions pour le Nobel 2012

Ensemble de deux poèmes de Philippe Jaccottet, "Martinets" (tiré de son recueil Airs) et "J'ai relevé les yeux" (tiré de son recueil Leçons), copiés pour un admirateur :

"Au moment orageux du jour / au moment hagard de la vie / ces faucilles au ras de la paille / Tout crie soudain plus haut / que ne peut gravir l'ouïe".

"J'ai relevé les yeux. / Derrière la fenêtre, / au fond du jour, / des images quand même passent. / Navettes ou anges de l'être, / elles réparent l'espace".

Puis, dans deux lettres, il spécule sur la remise du prix Nobel 2012 : "Difficile à quelqu'un qui lit de moins en moins, et l'éventail est si large. Bonnefoy, certes oui (plutôt que Bob Dylan !) [Peter]Handke, malgré l'inégalité de l'oeuvre ? Le Polonais [Adam] Zagajewski ? (chez Fayard, de beaux poèmes). Antonio Gamoneda [...]. Je flotte, à vrai dire, mais j'ai été heureux pour Tranströmer, un ami lointain" [le poète suédois Tomas Tranströmer, qui fut lauréat l'année précédente].