REF: 14690

Belle et rare lettre du théologien protestant David Martin, écrite d’Utrecht en 1720

David Martin (Revel, 1639/1721)
Théologien protestant et ministre calviniste, traducteur de la Bible.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Utrecht

Date : 21 février 1720

Destinataire : "Monsieur"

Etat : Bon

Description :

Rare lettre du théologien protestant David Martin. Il y parle d'éducation, d'un article contre Eusèbe Renaudot et commente «l'excellent ouvrage» de son correspondant.

«Je l'ai lu avec un plaisir singulier, et je dirai même avec un étonnement d'admiration de rencontrer partout les traits réjouissants d'une savante littérature, mêlée avec la sagacité et la pénétration de la politique la plus raffinée. Le style en est beau, noble, et léger, qui ne donnant jamais de peine au lecteur, écarte l'ennui et la lassitude que des matières aussi profondes et métaphysiques pourroient lui donner. Le second entretien, plus fort encore que le premier […] m'a paru extrêmement bien médité, et au sentiment près que vous y marquez, Monsieur, sur les droits que la naissance même donne aux pères sur leurs enfans, toute éducation à part. Je ne vois pas qu'on puisse rien opposer de raisonnable aux principes que vous établissez dans ce second entretien. Un petit mot auroit, s'il m'est permis de la dire, remédié à tout, ce n'est pas tant la naissance que l'éducation, &, ce tant auroit tout adouci, et n'auroit rien gâté pour le fond de la chose même […]». Il a également reçu le dernier tome de l'Europe savante. «Il y a un article qui me regarde, et c'est par cette raison que je n'en parlerai point; mais je saurois m'empêcher, Monsieur, de vous témoigner la grande satisfaction que m'a donnée la lecture de l'art. 6 contre M. Renaudot. Il ne se peut rien voir, à mon avis, de mieux écrit que cet examen; l'esprit, la politesse, l'érudition, la droiture de jugement, tout y est. Je ne sais pas qui en est l'auteur, mais si ce n'est pas Monsieur de St Hyacinthe, j'oserai bien dire que monsieur de S. Hyacinthe ne se feroit pas de tort de le reconnoître pour sien, tant cet article est digne de lui […]».

600,00

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