REF: 14310

Manuscrit de Jean Cocteau présentant le film L’Aigle à deux têtes

Jean Cocteau (Maisons-Laffitte, 1889/1963)
Écrivain, dessinateur et cinéaste. Membre de l'Académie française (1955).

Type de document : manuscrit autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : S.l.

Date : Circa 1947-1948

Destinataire : Sans

Etat : Bon. Marque d'agrafe rouillée en coin

Description :

Cocteau présente son film L'Aigle à deux têtes, tourné en 1947 et sorti en septembre 1948. C'est l'adaptation cinématographique de sa pièce éponyme créée à Bruxelles en octobre 1946 et à Paris le 22 décembre 1946 par Edwige Feuillère et Jean Marais.

À côté du titre "Avant l'Aigle à deux têtes", Cocteau a noté : « (s'il m'est nécessaire de prendre la parole) ».

Cocteau déclare avoir voulu dans son film « étouffer l'intellect [...] et faire que mes personnages agissent plus leurs pensées qu'ils ne les parlent. J'ai poussé cette méthode jusqu'à leur inventer une psychologie presque héraldique, c'est-à-dire aussi loin de la psychologie habituelle que, sur les blasons, les animaux qu'on y représente ressemblent peu aux animaux tels qu'ils existent. Par exemple un lion qui sourit, une licorne qui s'agenouille en face d'une vierge, un aigle qui porte une banderole dans son bec. Ce qui ne veut pas dire que cette psychologie soit fausse, mais qu'elle s'exprime plus réellement, plus violemment que de coutume […] ». Après le « mécanisme des âmes », il en vient à son travail avec Christian Bérard pour recréer « toute une atmosphère propre à ces maisons royales où ce qu'on nomme décadence chez les poètes et qui n'est autre que leur démarche particulière s'exprime par une certaine folie, par une lutte naïve contre le conformisme et les usages reçus. […] Une seule chose a été empruntée à l'Histoire - c'est le coup de couteau final et le fait qu'une impératrice célèbre ait pu marcher longtemps avec ce couteau planté sous l'omoplate. Le reste (qu'il s'agisse des lieux, des personnages et des actes) est de ma seule imagination ».

On joint une enveloppe autographe de Cocteau à l'adresse de Madame de Gonzague-Frick, sans lien avec le manuscrit.

Stylo à bille bleu. En-têtes imprimés aux versos des feuillets "Maison du Bailli" à Milly.

1300,00

Ajouter à la liste de souhaits