Lettre d’Émile Roux à Maurice Nicolle au sujet de la construction d’un laboratoire pour l’Institut Pasteur
Émile Roux (Confolens, 1853/1933)"Cher monsieur M. Nicolle, J'ai remis votre lettre à M. L. Martin en lui demandant de s'entendre avec l'architecte sur la possibilité de construire actuellement un laboratoire rue d'Alleray. Il est bien regrettable que vous n'ayez pas accepté la proposition qui vous a été faite il y a deux ans. A ce moment, la construction était chère, mais elle pouvait encore être entreprise. Actuellement les prix ont au moins triplé. L. Martin et l'architecte vont étudier la question [...]".
Louis Martin () lui aussi médecin biologiste, fit recherches sur la diphtérie, la sérothérapie.
L'ouvrage "L'Institut Pasteur et ses annexes : organisation et fonctionnement de ses divers services " (N. Faucon) précise "A côté des services de sérothérapie placés sous le contrôle du Dr Martin, un laboratoire de chimie agricole placé sous la direction de M Mazé et où se fait l'étude des questions de physiologie et de pathologie végétales. C'est au lendemain de la communication de Budapest, sur la sérothérapie de la diphtérie, que fut conçue l'idée d'un hôpital pour l'application des nouvelles méthodes pastoriennes. Une bienfaitrice, qui voulait rester inconnue, vint trouver M. Pasteur et lui proposa de prendre à sa charge la construction et l'entretien d'un hôpital, en face de l'Institut Pasteur. Dans l'esprit de la donatrice, cet hôpital devait être consacré au traitement des maladies microbiennes par les méthodes pastoriennes et, particulièrement, à l'application du nouveau traitement antidiphtérique. Il est presque inutile d'ajouter que les personnes mordues par des chiens enragés, et dont les blessures nécessitent le repos absolu ou des soins spéciaux, devaient aussi être reçues dans le nouvel établissement. Les projets furent dressés par M. F. Martin, architecte, sous la direction scientifique de MM. Roux et L. Martin, et les pavillons des malades furent d'abord mis en construction".
La rue d'Alleray comptait déjà une écurie pour les animaux en voie d'immunisation, ou bien ceux sur lesquels on avait fait des essais de sérothérapie.
On joint une seconde lettre du Dr Roux, adressée à une demoiselle. Paris, 5 janvier 1931. 2 pp. in-8. Il annonce à sa correspondante le décès de Mme Delaitre, après avoir été soignée par Darré à l'hôpital Pasteur. Il décrit longuement les derniers soins prodigués et évoque ensuite les dépenses croissantes de l'Institut Pasteur face à l'augmentation des prix. Fortes effrangures et manques.
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