Le grand prédicateur Louis Bourdaloue intercède pour la Princesse de Moras auprès de Mgr de Harlay

"Pardonnes moi, s'il vous plaist Monsieur, la liberté que ie prends de vous envoyer une lettre que ie receus hier au soir de Madame la Princesse de Moras. Elle vous expliquera ce que ie n'ose vous demander pour elle, ne le iugeant pas moi meme raisonnable qui seroit que vous eûssiez la bonté de recommander son affaire à Monsieur de Harlay [très probablement François III de Harlay (1625-1695) alors archevêque de Paris]. Comme il pourroit pourtant arriver, que cela ne vous fist nulle peine, en ce cas, et non autrement ie vous en seroy parfaitement obligé ; encore une fois, Monsieur, ie vous demande tres humblement pardon d'en user avec vous si librement [...]".

Cette lettre est évoquée dans le bulletin de la Compagnie de Jésus, Etudes religieuses, historiques et littéraires, volume 89, p. 612, dans les termes suivants : "lettre de Bourdaloue à un inconnu, qu'il est encore difficile d'identifier sûrement, en date du 27 février 1693 ou 1699. La raison que donne le P. Chérot, pour préférer la première de ces deux dates possibles 'Bourdaloue dans les dernières années de sa vie n'ayant plus guère écrit qu'à ses frères en religion' [effectivement en 1699 Harlay était mort] [...] « La présidente de Moras, née Marie Cadeau [Frémyn], avait épousé Guillaume Fremyn, seigneur de Moras, président au Parlement de Metz. Elle eut pour fils Horace de Moras, qui fut ministre sous Louis XV, et pour fille Marie-Angélique de Moras, mariée le 4 décembre 1709 au duc de Villars-Brancas. La famille de Moras, d'origine napolitaine, remontait à Jean-Michel de Moras, baron de Fanal, qui accompagna Louis XII en France à son retour d'Italie. [...] Il s'agit de la future duchesse de Villars-Blancas, encore alors Mlle de Moras.  [...]".