REF: 15763

Manuscrit d’un article de Jean Guitton sur les « Pensées » de Pascal

Jean Guitton (Saint-Etienne, 1901/1999)
Philosophe chrétien. Membre de l'Académie française (1961).

Type de document : manuscrit autographe signé

Nb documents : 1 - Nb pages : 6 pp. - Format : In-4

Lieu : S.l.

Date : 12 mars 1962

Destinataire : Sans

Etat : Bon

Description :

Manuscrit de travail de Jean Guitton, intitulé « Pascal interrompu ». Texte publié dans la revue littéraire "Livres de France", n°5, en mai 1962, numéro consacré à Pascal.

Intéressant texte sur les Pensées de Pascal et leur création. « [...] L'oeuvre de Pascal a obtenu, par l'interruption de 1662, la consécration suprême. Fragmentée, pulvérisée, inachevée, interrompue, pleine, comme le ciel étoilé de ces vides indéfinis, de silences éternels, l'œuvre dernière de Pascal, si bien nommée Pensées, est plus mobile, plus vibrante, plus « variantable » que toute autre. Je ne suis pas contraint par son ordre linéaire. Je puis la recomposer à ma guise, et dans les abîmes laissés par Pascal retrouver mes propres pensées. Je communie avec lui plus qu'avec un autre auteur par les prolongements, les marges, les résonances […]. Mais j'ai remarqué que le destin comble souvent le désir, ou plutôt qu'il résout l'impossible contradiction de nos désirs. Pascal désirait achever et il savait aussi le prix de l'inachèvement : ce double trait se retrouve dans toutes ses tentatives. Nulle part mieux que dans ses Pensées, où la mort stupide l'interrompt et l'accomplit ».

Guitton a ajouté en marge "[...] Voici mon texte sur Pascal. Pourriez-vous m'envoyer deux jeux d'épreuves ? Car cela me servirait pour préparer le "discours" de Clermont. JG [...] 1962".

Il est joint une lettre autographe signée de Jean Guitton relative aux mariages mixtes (1976, 1 p. 1/2 in-8, en-tête de l'Académie française, stylo à bille rouge). "[...] Ce que je crois que vous rejetez comme moi, ce sont les unions illusoires, les mélanges, les compromis. Il me semble que l'Eglise, surtout depuis V[atican] II, admet sans ambiguïté la validité sacramentelle du mariage donné par un Pasteur et par conséquence celle du "mariage mixte" [...]".

Nombreux ajouts, corrections et ratures. Encre bleue et noire.

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