REF: 15761

Manuscrit du discours de Pétain, prononcé à Arras, en 1934, lors de l’inauguration de la cathédrale

Philippe Pétain (Cauchy-à-la-Tour, 1856/1951)
Maréchal de France, héros de Verdun, chef de l'Etat Français. Académicien.

Type de document : manuscrit autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. - Format : In-4

Lieu : [Arras]

Date : 13 mai 1934

Destinataire : Sans

Etat : Bon

Description :

Manuscrit autographe du discours prononcé par Pétain, à Arras - région dont il est originaire, le 13 mai 1934, pour l'inauguration de la cathédrale restaurée. Ratures, corrections et ajouts.

Beau texte sur la reconstruction de la cathédrale d’Arras, très endommagée durant la Première Guerre mondiale et qui sera rendue au culte le lendemain, 14 mai 1934 : "M.M. Le geste symbolique d’aujourd’hui consacre l’œuvre patiente de reconstruction commencée depuis plus de quinze années. Cette nef, érigée dans la foi, détruite par la haine, a été rebâtie pierre par pierre, grâce à l'amour des fidèles pour leur sanctuaire, au respect des pouvoirs publics pour le patrimoine artistique de la France, au talent de l'architecte [Pierre Paquet] qui a su rendre à l’œuvre primitive sa beauté. Restituée au culte, elle entendra monter vers le ciel les prières des fidèles et résonnera à nouveau de leurs chants.

Arras bombardée, Reims bombardée, plus tard Soissons, puis Amiens! Cruelle vision que celle de ces édifices élevés par la faveur des peuples et ruinés par l arabe de l'ennemi, comme si le but de la guerre avait été de détruire la beauté!

La grandeur redevenue sereine de ce sanctuaire fera à nouveau d'Arras : "cette belle ville du bonheur calme" ainsi que l'a dépeinte Barrès.

Comme les pierre millénaires des voies romaines indiquaient la marche des légions à travers la Gaule, ainsi les nobles monuments érigés sur notre sol marquent les étapes du génie de la France à travers les siècles. Malgré les cataclysmes qui se ont abattus sur eux, toujours la foi des peuples les a redressés. Image de la France immortelle que l'hostilité de ses ennemis ne réussira jamais à abattre.

En vous remettant ces clés, Mgr, je fais le voeu que les peuples qui vivront à l'ombre de cette cathédrale, puissent vivre de longues années de paix et de sérénité".

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