Deux belles lettres de l’écrivaine prix Femina Raymonde Vincent « Que c’est une chose douloureuse parfois, d’écrire ! »
Raymonde Vincent (Villours, Argy, 1908/1985)Belles et émouvantes lettres de Raymonde Vincent, qui fut lauréate du prix Fémina quelques années plus tôt (en 1937), rédigées après le refus d'un texte :
« Que c'est une chose douloureuse parfois, d'écrire ! Que c'est une chose douloureuse de vivre dans les ténèbres, la contradiction, le doute ! Pourtant, je le sens, très profondément, tout cela peut être vaincu. Oui, c'est vrai, ce que nous touchons par la pensée, par le sentiment, par la moindre fibre de nous-mêmes, n'apporte jamais la preuve absolue de rien et la substance même de notre vie. Ah cette affreuse oscillation dans l'incertain. Une grande partie de notre souffrance vient de là. Mais c'est une illusion. Car le désespoir n'est qu'une tentation, une manoeuvre, un vrai attentat contre l'être. Ce qui persiste, ce qui tient, est autre et je ne puis lui donner un autre nom, dans notre langue, que celui d'espérance, de désir de l'amour. Je suis fort triste que vous ne vouliez pas de mon récit [...] ».
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