Jean Hélion invite Raymond Queneau à sentir l’odeur du vernis et de la térébenthine

Jolie lettre de Jean Hélion à Raymond Queneau, après la publication des Fleurs Bleues (1965).

"Vos fleurs bleues ont égayé et enrichi notre été. Je me sentirais coupable de ne pas encore vous avoir remercié de l'envoi de votre livre si je n'avais lu dans la presse plusieurs textes qui lui renvoient justice. Celui de Jouffroy, entre autres. Je me réjouis de ce succès, mais je désespère un peu, à cause de lui, de garder si peu d'espoir de vous voir. A moins que, justement le calme d'un atelier, l'odeur de vernis et de la térébenthine ne puisse vous paraître un repos. Alors, faites-moi signe. À tous deux, mes fidèles amitiés. Hélion".