Manuscrit de plusieurs textes et poèmes de Max Jacob
Max Jacob (Quimper, 1876/1944)Manuscrit corrigé de plusieurs textes et poèmes de Max Jacob (ratures, ajouts et corrections). Pages numérotées 1, 2, 3 et la dernière 3 bis et 4.
Il débute par des "Formules de publicité" : "Les poètes se plaignent sur leur hautain rocher / de vivre entre eux comme des moules / j'aime prêter ma lyre à la publicité / pour jouir des bravos de la foule. Exemples : 1- Il y avait une fois un enchanteur qui avait le pouvoir de rendre bon et beau. En sa présence les vieilles maisons devenaient jeunes, hommes et femmes étaient comme des statues bien habillées : "habillées par X bien sûr" dit un enfant. 2- Narcisse, dit la fable, en plante. Echo, son amante fut changée en rivière [...]".
Suit le poème "Le Sphinx" avec variantes : "L'ennui comme un jour de dimanche / Se promène à grands pas tremblants / Et suit, un crêpe sur la manche. Un invisible enterrement. / Mais qui s'ennuie plus que le Sphinx ? / Les matins de fête ont le zinc / La nature entière a le vent. / « Au moins si j'avais mon amant ?» / se disait la femme à Fernand / en frottant ses ongles d'onyx. / Mais qui s'ennuie plus que le Sphinx ? / Le Sphinx a des yeux d'étincelles, / il a des seins droits et des ailes, / la queue d'un lion, des airs de rois. / Mais qui s'ennuie plus que le sphinx ? / est-ce le patre à la syrinx ? Les gardiens de square ou d'octroi / Non ! qui s'ennuie plus que le Sphinx ? / Eh bien ! c'est moi ! c'est moi ! c'est moi".
Puis suivent les textes "Tableaux peints", "Elargissons les horizons", "Lotissements [biffé]".
Le manuscrit se termine par le poème "Le Serpent et la cravate". "Serpent enroulé sur le monde / le roule encore aujourd'hui / serpent de terre serpent de l'oncle / des enfers et des paradis [...]".
Max Jacob signe le texte et demande un envoi d'épreuves au 55 rue Nollet (ce fut son adresse de 1928 à 1933). Ce manuscrit était destiné à Manuel-Lélis, fondateur de la Revue Nouvelle.
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