Alfred Cortot introduit Pierre de Saint-Prix à la Confédération des travailleurs intellectuels

"Cher ami. (Vous permettez ?). Votre lettre m’a causé un vif plaisir, non seulement par la bonne nouvelle, qu’elle m’apprenait, mais encore et surtout par le témoignage du souvenir que vous voulez bien me garder. Ma femme m’apprend que votre nomination à la C.T.I. est chose faite ; j’espère ne pas vous avoir engagé dans une voix sans intérêt pour le présent, autant que pour l’avenir et je suis heureux de penser que vous collaborez avec mon vieux et cher Coolus [l'écrivain et scénariste Romain Coolus (1868-1952)]. Merci de tout cœur pour la proposition que vous me faites pour le Figaro. Mais ne croyez-vous pas que nous arriverons à un meilleur résultat avec une conversation à mon retour, que par des notes que je l’avoue, je n’aurai pas le temps de rédiger au milieu de mes continuels déplacements ? Veuillez, cher ami, transmettre mes vœux respectueux à madame votre mère et croyez à ma sincère amitié".

Pierre de Saint-Prix s'était engagé dans la Confédération des travailleurs intellectuels, organisation syndicale fondée en mars 1920, notamment par Romain Coolus.