Anaïs Nin dit son admiration pour l’oeuvre de Bachelard

Belle lettre d'Anaïs Nin (signée "Anaïs"), d'une orthographe très fantaisiste, évoquant la publication de son fameux Journal, adressée au jeune éditeur Jean-Jacques Sergent.

"Cher Jacques. Si vous me pardoner les fautes d'ortographe, je vous écris en Français. Je me suis trouvé submergé de travail. 16 colleges a visiter, conferences [...] si enorme tâche que je ne me rappelle pas si je vous ai envoyé les enregistrements que vous me demandé. Des fois je dois en commander et cela prend 4 semaines - alors je ne me rappelle plus. Les photos j'en ai et je vous les envoi aujourd'hui. Je suis bien fatiguée et j'ai du sacrifier le voyage en France invite par le festival du livre. Trop de vie publique et je préfère ma vie intime et tranquille. D'autre part je ne puis voyager à mon propre compte. Peut être Stock m'invitera [...].

Ce livre me préoccupe car il est pour les étudiants américains, pas pour la France. Bachelard a mieux mille fois mieux écrit sur la rêverie et tant d'autres. Il faut que je fasse une liste pour Stock pour qu'il vous envoi le 3ème volume [de son Journal] que je n'ai pas encore vu. L'envoi des livres prend 6 semaines. Si vous me répondez à propos des enregistrements je vous en enverrai de Los Angeles apres le 18 juin. Savez vous si Alain s'il s'entend bien avec Fossey et la publication des Cahiers de amis de A. N. Dites-lui que j'ai envoyé Ceremonial aux colleges Département Littérature Française, le meilleur moyen de le faire connaître. Je pense a votre travail et vous accompagne en pensé. Affectueusement. Anaïs".