Marie-Rose Astié de Valsayre précise la position de la Ligue de l’Affranchissement des Femmes
Marie-Rose Astié de Valsayre (1846/1915)"Je vois dans l'Éclair de ce matin que la "Ligue pour l'affranchissement des femmes arrive devant le suffrage universel en assez pauvre équipage". Vous avez été mal renseigné, vu qu'elle ne brille en cette occasion que par son absence. Ayant établi pendant les élections municipales, l'incapacité féminine en pareil cas, elle n'est pas assez enfant pour redemander si vite ce qu'elle sait impossible. Elle ne présente donc aucune candidate et se borne à patronner "en sous main" (il ne faut pas discréditer les candidats et on le prendrait ainsi) ceux qui lui paraissent disposés à aider ses revendications, la mort de notre ami M. de Gasté exigeant son remplacement surtout ! Enfin ce n'est même pas après les récents évènements, qu'elle troublerait une lutte fort grave, par la recherche d'une chose irréalisable, et si elle m'a en effet déléguée comme vous l'apprendra la lettre ci-jointe, c'est seulement pour mettre en évidence un nouvel empêchement placé sur la route des "candidates" et un refus en devant seul sortir, la protestation n'est par suite que platonique". Elle précise en postscriptum : "Nous vous serons obligées de rectifier et vous en remercions d'avance".
Marie-Rose Astié de Valsayre avait fondé la Ligue de l'affranchissement des femmes trois ans plus tôt, en 1890.
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