REF: 14033

Rare et importante lettre du bailli de Suffren écrite à bord du vaisseau Le Héros durant la campagne des Indes

Suffren de Saint-Tropez (Château de Saint-Cannat (Aix-en-Provence), 1729/1788)
Vice-amiral français, bailli et commandeur de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il joua un rôle considérable pour la possession des Indes françaises.

Type de document : lettre signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 pp. 1/2 - Format : In-4

Lieu : "À bord du Héros devant Trinquebar" [Inde]

Date : 12/06/1782

Destinataire : Sans

Etat : bon

Description :

Importante lettre sur la préparation de la bataille navale de Negapatam, qui aura lieu moins d'un mois plus tard, le 6 juillet 1782.

Suffren, stationné avec son navire amiral devant Tranquebar, accuse réception de différentes missives de son correspondant.

"Je ne saurais trop vous témoigner la peine que je ressens de la maladie de M. Duchemin. Il seroit à désirer qu'il pensât à sa santé qu'il quittât l'armée, et que, si M. d'Osselin est rétabli, il en prit le commandement.

Quant à vos approvisionnemens, vous aurez l'arak que vous souhaitez.

J'ai lu avec attention le mémoire sur Negapatnam [sic] : il faudrait être assuré que le Nabab [Haidar Alî] fit tenir en échec la petite armée angloise de Tanjaour, et alors on pourrait entreprendre ce siège sans de grands moyens. C'est à l'officier général d'armée et à l'ingénieur à décider ce qu'il faut. Ces messieurs doivent être assurés que je fournirai de l'escadre tout ce qui me sera possible ; si on me complète je pourrai débarquer au moins 600 hommes et beaucoup davantage si M. Hughes [l'amiral anglais Edward Hughes] avoit quitté Trinquenomale et se trouvait sous le vent.

Quoique j'aye envoyé par l'Ouakil du Nabab et ses Ackaras une dépêche pour M. Piveron et une lettre pour le Nabab, je n'ai aucune réponse aujourd'hui le 12 à 6h du soir.

Je ferai mon possible pour vous prêter deux cent mille livres. J'ai fait faire exprès une vente ici de quelques objets qui ont rendu près de cent mille livres.

Si j'avois nombre de frégates, nous ferions assez de prises pour entretenir l'armée, mais ce sont là des moyens trop incertains et trop précaires [...]".

[La bataille navale de Negapatam aura lieu moins d'un mois plus tard, le 6 juillet

2800,00

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