REF: 12443

Longue lettre de Jacques Le Brigant, spécialiste des langues celte et bretonne

Jacques Le Brigant (Pontrieux, 1720/1804)
Erudit celtisant, il avait entrepris de démontrer que toutes les langues, du sanskrit au chinois, dérivent du celtique.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 5 pp. 1/4 - Format : In-4

Lieu : Tréguier

Date : 2 janvier 1783

Destinataire : Louis-Elisabeth de La Vergne, comte de Tressan (1705-1783)

Etat : Tache jaune répétée aux trois feuillets et taches d'encre à l'adresse. Manque de papier avec petite atteinte au texte par bris du cachet (la partie arrachée est conservée sous le cachet de cire).

Description :

Longue lettre de l'homme de lettres spécialiste de la langue celte et ardent défenseur de la langue bretonne Jacques Le Brigant (1720-1804). Elle est adressée à Louis-Elisabeth de La Vergne, comte de Tressan (1705-1783).

"J’ai une obligation infinie à Mr de La Blancherie [l'hommes de lettres Pahin de La Blancherie (1752-1811)] de la bonté qu’il a eue de vous faire passer mon petit envoi qui m’attire de votre part un suffrage bien flatteur ; je le mets à côté de celui de mon respectable ami Mr Séguier de Nîmes qui m’honore d’une estime particulière et qui est un des savants de France que je regarde le plus comme tel. C’est lui dont Mr de La Condamine votre défunt collègue disait : Messieurs, ménageons le bonhomme, nous avons besoin de lui, il peut se passer de nous, car il en sait presque autant que nous tous [...]".

Par la suite, Le Brigant disserte longuement (plus de quatre pages) sur son sujet de prédilection : la langue bretonne. Il mentionne plusieurs de ses ouvrages, par exemple, Élemens de la langue des celte-gomérites ou bretons, introduction [...], publié en 1779. Il mentionne aussi la théorie selon laquelle les celtes descendent de Gomer, le petit-fils de Noé, faisant un lien entre Gomer, gombrito, Brigantes, Bretons. "[...] Non, Monsieur, cette Belle langue n’est encore ni morte ni perdue, et nous sommes comme je le marquais à Monsieur le président de Brosses, [...] non pas sept mille hommes mais sept cent mille qui n’avons pas encore fléchi le genou devant Baal, c’est-à-dire qui n’avons pas renoncé à notre langue mais qui la parlons pour la transmettre à nos arrière-neveux comme nous l’avons reçue par succession non interrompue de Noé par Gomer son petit-fils [...]". Long, passionnant et rare courrier. 

 

Encre brune sur papier vergé filigrané "P. Blin 1752". Longue et très complète adresse au verso du troisième feuillet. Marque postale et cachet de cire rouge conservé, au chiffre LB.

Vendu